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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0524

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1


CHRONOIOGI

F R E D E R I C V, s e r l.

i36i. Frédéric , après la mort d’Albert son oncle,
se trouva cliargé seul du Burgraviat de Nuremberg.
Du vivant de son pere il avoit été gratifié de plusieurs
r ;iefs importans par l’Empereur Charles IV , dont il
avoit acquis la faveur. Ce Prince ajouta , l’an i362 ,
à ces dons une imposition à percevoir sur les Monas-
teres des Evêchés de Bamberg , de Ysiirzbourg et
d’Aichstet. Erédéric n’étoit pas un favori sans mërite.
Charles , connoissant sa valeur et son expérience , le
déclara Général des troupes impériales en Bohême pen-
dant son absence. Quelques Ecrivains ont avancé que
Charles IV fut le premier qui décora du titre de Prince
les Burgraves de Nuremberg. C’est une erreur que
Charles réfute lui-même dans un Dipiôme donné ,
l’an 1362, avec l’intervention des Electeurs , et rap-
porté par M. Pauli (T. VI, pp. 46-48.) On y voit
que cette qualité compétoit anciennement, abantiquo
tempore , aux Burgraves , rnais que plusieurs des pré-
décesseurs de Frédéric l’avoient négligée à certains
égards. C’est pourquoi Charles réhabilite Frédéric
dans cette dignité , en vertu de laquelle il souscrivit,
l’an 1876 , un Diplôme impérial immédiatement après
les Ducs et avant les Comles. ( Oeffel, Script. Rer.
boic. T. I, p. 717. ) Cette même année les habitans
de Nuremberg, pendant l’absence de Frédéric , por-
terent l’audace jusqu’à élever un mur autour de son
château pour le séparer entièrement de la ville. Le
Burgrave voulut se venger de cet outrage par la voie
des armes. Mais comptant sur la protection de l’Em-
pereur et i’équité des Princes , il aima mieux en por-
ter ses plaintes à la premiere Diete prochaine. Lepro-
cès ne fut néanmoins terminé que dans une seconde,
où l’Empereur condamna la ville cle Nuremberg à
payer une somme de cinq mille florins à Frédéric ,
avec défense d’élever la muraille plus haut qu’elle
11’étoit, et ordre de laisser toujours une porte ou-
verte tant que la ville ne seroit pas en guerre avec le
Burgrave. L’ancienne Chronique de Nuremberg, pu-
bliée par Oefsel ( Script. Rer. boic. T. I, p. 325),
place ceci en 1367 parune faute visible.

Après la mort de Charles IV la querelle se ralluma
entre le Burgrave et la ville de Nuremberg. Dans la
guerre qu’elle occasionna l’an i388 , Frédéric eut
pour alliés deux Comtes de Schuarzbourg, le Comte
de ReinecK , le Prince de Henneberg 7 et d’autres

E HISTORIQUE

puissans Seigneurs. Les Norimbergeois, de leur côté,
s’étayerent de l’alliance de plusieurs villes. Mais l’Em-
pereur Wenceslas, qui s’étoit d’abord déclaré pour la
ville de Nuremberg , arrêta toutes les hostilitcs par
son Edit de pacification générale , publié le 5 Mai
1389. Frédéric abdiqua sur la fin de ses jours , ne se
réservant que la forteresse de Plessenbourg , où il
termina ses jours au mois de Jativier 1397. De sa
femme Elisabeth , de la Maison de Misnie , rnorte
le 20 Août 1^70 , il laissa deux fils, qui suivent; et
neuf filles, qui sont , Elisabeth , mariée à Rupert,
Comte Palatin, puis Roi des Romains ; Béatrix, femme
d’Albert, Duc d’Autriche; Marguerite, épouse d’Her-
man , Landgrave de Hesse ; Catherine , fiancée à Si-
gismond, Prince royal de Bohême , puis Empereur,
qui lui préféra par intérêt Marie, Princesse royale de
Hongrie ( Catherine , après cet affront, se fit Reli-
gieuse , et devint Abbesse de Regnitzhof, où elle
mourut l’an 1409 ) ; Véronique , femme de Barni-
meVI, Duc de Wolgast ; et quatreautres , Religieuses.

JEAN III et FREDERIC VI.

1397. En quittant le gouvernement de ses Etats,
le Burgrave Frédéric V les partagea entre ses deux
fils, Jean III et Frédéric VI. Le premier eut les terres
qui forment le haut Burgraviat , et le second reçut
pour son lot le bas Burgraviat. Jean fixa sa résidence
à Plessenbourg. Dans les dissensions qui troublerent
la Maison de Luxembourg, il prit la défense de bigis-
mond, Roi de Flongrie, contre les rebelles de ses
Etats ainsi que contre les Turcs. Ce fut lui qui lui
sauva la vie dans la fameuse bataille donnée contre ces
derniers, l’an 1396, à Nicopoli. L’ayant soustrait
aux poursuites desennemis, il l’emmene sur un bateau
par le Danube jusqu’à Constantinople. De retour en
ses Etats, l’an 1408 , il y maintint la paix et y rendit
le commerce florissant. Etant parti, l’an 1415 ^ pour
le Concile de Constance avec une suite de 120 che-
yaux, il eut la satisfaction d’y voir investir son frere
de l’Electorat de Brandebourg. 11 rnourut le 11 Juin
1420, sans avoir eu d’enfans mâles de sa femrne,
Marguerite, fille de l’Empereur Charles IV, morte
en 1410, après lui avoir donné Elisabeth, mariée en
1406 à Everhard le Bon, Cornte de Würtemberg.
Après la mort de Jean III, tout le Burgraviat fut
réuni dans la main de l’EIecteur Frédéric son frere.
 
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