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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0600

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CHRONOLOGIE HISTORIQUE

1j 586 __

! telsbach à se défaive de Philippe par un assassinat.

; ( Otto à S. Blasio. c. 5o.) Ce crime , tout favorable
I qu’il étoit à Otton de BrunswicK , auquel il procuroit
| l’Empire , excita son indignation. li en poursuivit la
vengeance avec vigueur, et ht mettre au ban de l’Em-
pire l’assassin avec ses complices. Le château d’An-
dechs, où résidoit Henri, sut même rasé, suivant Aven-
tin, et Henri n’évita le supplice qu’il méritoit que par
îa fuite. II passa en Palestine, d’ou il ne revint qu’au
bout de 20 ans, après avoir obtenu sa grace de l’Ern-
pereur Frédéric 11. Mais l’année même de son retour,
I 1228, il mourut à Grætz, sans laisser d’enfans de Sophie
| sa femme, qui lui survécut. Des quatre hilfes du Duc
1 Berthold, Hedwige, l’ainée, épousa, l’an 1186, Henri
le Barbu, Duc de Pologne, de Wratislau et de Silésie,
après la mortduquel, arrivée l’an 1238, elle vécut,dans
les exercices de la pius haute piété, jusqu’au 9 Octo-
bre 1243, qui fut le terrne de ses jours. Gertrude, se-
conde fille de Berthoid, épousa André II, Roi de Fion-
! grie, et périt, en i2i3, de la maniere que nous le di-
1 sons à l’article deson époux; Agnès, sœur de Gertrude,
1 devint fameuse par son mariage avec Philippe-Auguste,
| Roi de France ; Mathilde, quatrieme fille de Berthoid,
! fut Abbesse de Lutzingen en Franconie pendant vingt-
trois ans.

OTTON, d 1 t L E GRAND.

1204. Otton, dit le Grand, troisieme fils du Duc
Berthold V , lui succéda au Comté d’Andechs et au
Duché de Méranie. Non moins attaché que son pere
à la Maison de Suabe , il signala sa valeur pour la dé-
fense de Philippe, Pvoi des Romains, contre Otton de
BrunswicK son compétiteur. Philippe récompensa son
zele en lui faisant épouser, le 22 Juin 1208, Béatrix
de Suabe , sa niece, héritiere du Comté de Bour-
gogne, dont il joignit le titre à ceux de Duc de Méra-
nie , de Dalmatie et de Prince de Voigtland. Mais la
possession de ce Comté lui fut disputée par Etienne de
Bourgogne, Vicointed’Auxonne, qui s’en prétendoit le
légitime héritier comme le plus proche en ligne mas-
culine. La querelle ne fut entièrement terminée qu’en
i23o, par le mariage d’Adélaïde, fille d’Otton , avec
Hugues , petit-fils d’Etienne. ( Voy. les Comtes de
Bourgogne. )

L’an 1284, Otton tint à InsprucK , qu’il avoit érigé
en ville de simple marché qu’il étoit, les Etats de
Tirol, auxquels assisterent les Evêques de Brixen et
de Trente et toute la Noblesse du pays. ( Hundt.
T. I, p. 447’) Mais ce f Llt au nom de l’Empereur
qu’il présida à cette Assemblée, dont tous les membres
ne relevoient pas de lui. Hosfman, dans ses Annales
de Bamberg ( L. 4 , §• 3o), met en la même année la
mort du Duc Otton. De son mariage ii laissa deux fils
et quatre filles. Les fils sont Otion , qui suit; et Pop-
pon, qui fut, en 1238, le quatrieme de sa Maison
Evêque de Bamberg ; mais, dépourvu des vertus épis-
copales, sa mauvaise administration le fit chasser la
même année qu’il fut élu. Etant venu à bout de re-
monter sur son Siége, après le court épiscopat de Si-
gefroid’Oëtingen son successeur, il mcrita par ses dé-
porteinens une seconde expulsion, qui fut suivie de
l’exil, où il fmit ses jours en 1245. Béatrix, l’ainée
des quatre filles d’Otton, et non la troisieme, comrae
on le suppose communément, fut alliée avec Otton ,
Comte d’Orlamunde en Thuringe ; Alix, la seconde ,
donnasa main à Hugues, hls de Jean le Sage, Comte
de Châlon , qui, par elle, ht rentrer , coinme 011 le
verra plus bas, le Comté de Bourgogne dans sa Mai-

son ; Agnès , qui suivoit Alix , épousa , i°, l’an
1280, Frédéric le Belliqueux, Duc d’Autriche,
20, l’an 1244 , Ulric , Duc de Carinthie. Elisabeth,
la derniere des filles d’Otton , fut rnariée, l’an 1246, à
Frédéric III, Burgrave de Nuremberg.

O T T O N II.

1234. OttonII, filsainé du Duc Otton le Grand, et
de Béatrix, hérita seul du Duché de Méranie, du
Comté de Bourgogne et des autres biens de sa Mai-
son, situés en Allemagne, Dès qu’il fut en possession
de ces Domaines, il fit citer ses vassaux, par son
Diplôme du mois de Septembre 1284, pour venir lui
rendre hommage. (Koettler , de Duc. Meran. p. 52.)

11 ajouta, l’an 1247 > à sesDomaines la ville de Halle
en Tirol, fameuse par ses Salines, dont il se mit en
possession après que l’Empereur Frédéric II eutproscrit
Conrad de Vasserbourg qui en étoit Seigneur. Otton re-
connut mal cette faveur du Prince, et se rangea du côté
du Pape Innocent IV , son ennemi déclaré. Frédéric ,
pour le punir, lui ôta , l’an 1247 U es Seigneuries de
Scharding et de Neubourg, dont il disposa en faveur
du Duc de Baviere, par ses Lettres datées du camp de
Parine, au mois de Janvier 1248. (Koettler , ibid.,
pag. 53. ) M. Chasot ( Tome III, pag. i56) , par
une distraction singuliere , dit précisément le con-
traire, et fait faire au Pape le personnage que nous
attribuons à l’Empereur. La rnort d’Otton avoit
précédé la donation que l’Empereur fit des deux
Seigneuries dont on vient de parler, étant arrivée
au commencement de l’an 1248 , ccrame 011 le con-
clut d’une Charte de Henri, Evêque de Bamberg,
datée du mois de Février 1248, où il est fait men-
tion de la rnort de ce Duc , son frere, comme récem-
ment arrivée. ( Koettler , pag. 78. ) Cet événement
fut tragique; mais on ne convient ni du lieu de la
scene ni de ses circonstances. Les uns disent qu’il
fut assassiné à Plassenbourg, par un certain Hager,
dont il avoit violé la femme; d’autres prétendent,
d’après la Chronique de Diessen, qu’il fut empoi-
sonné par ses gens dans le château de Langxheim ; la
Chronique de Melx raconte qu’il fut poignardé dans
le château de Nistnstrangen, et enterré à LangKlieim.

II fut le dernier de sa Maison, n’ayant point été
marié, quoi qu’en dise Koettler ,qui lui fait épouser Blan-
che , fille de Thibaut le Posthume, Comte de Cham-
pagne. II est vrai qu’elle fut accordée avec Otton;
mais le mariage n’eut point lieu , puisque Blanche
épousa, l’an 1236, Jean le Roux, Duc de Bretagne.

La succession d’Otton fut partagée entre plusieurs
co-héritiers. Mainard II, Comte de Goritz , dans la
liaute Lusace, se mit en possession du Duclié de
Méranie, du chefde Mathilde sa mere, fille du Duc
Berthold III. Henri, Evêque de Bamberg , s’attribua
quelques châteaux et domaines qu’il réunit à son
Eglise par la Charte du mois de Février 1248, dont
on a parlé plus haut. Béatrix, sœur aînée d’Otton,
et son mari Otton d’Orlamunde, 11’eurent pas une
moindre part danslasuccession de ce Prince. Ils se sai-
sirent, enlre antres Domaines , du Voigtland, du châ-
teau dePlassenbourg, de la ville de Culmbach, de Prut-
zendorff, de Goidernac, de Mengau et de Wertzberg.
Alix , sœur puînée de Eéatrix , et Flugues de Châlon 1
son époux, eurent, par une disposition particuliere du I
Duc Otton, le Comté de Bourgogne. La ville de |
Baruth en Saxe, et le château de Cadolbourg, furent |
le partage d’Elisabeth de Méranie et de son mari, Fré- |
déric, Bufgrave de Nuremberg.
 
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