Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0884

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHRONOLOGIE HISTORIQUE

berg , sous la tutele de l’Evêquede Liege , sou grand-
oncle , qui peu après ia fiança à Jean , Cointe de
Nassau-SaarbrucKen , auquel, envertude l’actepassé
à ce sujet le oo Novembre 1450 , elle devoit por-
ter en dot tous ses biens paternels ainsi que ceux
qui lui échéroient de la part de sa mere et de sa
grand’mere : il 11’y eut que les Seigneuries de Heins-
berg et de GeileriKirchen , dont le Comte devoit lais-
ser l’usufruit à l’Evêque de Liege, apparemment pour
satisfaire aux dettes qui restoient encore à payer. Les
sujets de ses terres durent néanmoins dès lors faire
hommage à Jeanne et au Comte, qui assigna aussi
de son côté quelques Seigneuries en douaire de sa
future épouse , et la prit sous sa garde. Ayant fait,
à raison de cette alliance , de grandes dépenses
pour amortir les dettes dont les domaines de la fian-
cée étoient chargés, et craignant d’essuyer des pertes
considérables, au cas qu’elle vînt à mourir avant
Ia célébration du mariage, ilobtint, le 20 Janvier
i45i, de l’Evêque de Metz Ia permission de l’épou'
ser avant l’âge de puberté, s’il étoit nécessaire. Ce-
pendant il 11’avoit pas encore contracté cet enga-
gement le 24 Août 1455 , lorsque sa belle - mere
le déclara Gouverneur de Dietz et des autres Sei-
gneuries qu’elle tenoit de son pere en Brabant ; mais
il paroît qu’il le fit avant le 20 Décembre 145Ô.

La même annëe, il confirma la cession de la Sei-
gneurie de Lewenberg, faite quelques années aupa-
ravant, en faveur de Philippe 11 de Nassau-Saar-
brucKen son frere , pour prévenir les prétentions que
celui-ci eut pu dans la suite former contre lui, en
vertu de son inariage avec Maguerite de Heinsberg,
tante paternelle de la jeune mariée. Mais déja ,
l’année suivante, Jean avoit recouvré cette Seigneu-
rie. Jean de Heinsberg , ci-devant Evêque de Liege ,
étanl mort au niois d’Octobre 1459 , le Comte de
Nassau-Dietz , époux de Marie de Heinsberg, sa
sœur consanguine , fit incontinent occuper les châ-
teaux de Stein et de Millen, que le Prélat avoit con-
sidérablement fortifiés en i4Ô2. MaisGérard , Comte
de BlancKenheim, neveu, et Jean, Seigneurde Heins-
berg , du chef de sa femme, arriere-niece du dé-
funt, y formerent opposition, soutenant que toute
la succession étoit échue, non pas à ses soeurs, mais
à eux , conformément à la répartition que Jean I
de Ileinsberg avoit faite le 18 Février 1424? de ses
domaines entre ses enfans. Pour donner plus de force
à leur demande , ils acheterent sur la sîn de cette
année , de Philippine , Comtesse de Wied, autre
soeur du Prélat, le droit qu’elle avoit en particulier
sur les Seigneuries de Stein, de Merzen et de Lum-
pen. Cependant Marie et Jacqueline avoient obtenu
de la Cour féodale de Brabant des lettres d’inves-
titure pour les Seignetiries de Gangelt, de Millen

et de Vucht. Jacqueline , l’an 1462, transporta sou
droit à sa soeur , et lui obtint de nouveau, le
12 Mars , l’investiture de ces terres. Nonobstant
cela, Philippe, Duc de Bourgogne , à l’arbitrage
duquel le difsérendfut remis , prononça , le 29 Mai
14Ô2, en faveur de Guillaume , Comte de BlancKen-
heiin, fils de Gérard , déja mort depuis deux ans,
et de Jeanne de Heinsberg , qui devoit partager
avec eux toute la succession de l’Evêque. Jeanne
mourut à Mayence , Ie 0 Septembre 1469 , et
fut enlerrée dans l’Eglise collégiale dé Saint Ar-
noul, où repose aussi le corps de son époux , qui
la suivit de près, étant décédé le 5 Juillet 1472, à
Vehengen , au Duché de Würtemberg , où il alloit
rendre visile à Everard, Comte de Wiirtemberg, frere
de sa seconde femme Elisabeth de Wurtemberg.
II ne laissa du premier lit que deux filles , Elisa-
beth etJeanne. L’aînëe naquit le îqOctobre 1469,
et fut déja, le 22 Juin i/±63 , promise en mariage
au jeune Duc , Guillaume de Berg et de Juliers ,
le dernier de sa Maison, à qui, suivant cette con-
vention , elle devoit , sous certaines conditions ,
porter en dot les Seigneuries de Heinsberg et de
GeilenKirchen , ainsi que la moitié de celles de
Millen , Gangelt et Vucht, avec Wassemberg et Rol-
duc , et au cas qu’il n’y eût point d’autres héritiers ,
toutes les possessions paternelles et maternelles. Le
Duc l’épousa à SaarbrucKen, le 19 Octobre 1472 ,
ayant déja , incontinent après la mort de son beau-
pere, pris possession de ces terres , ainsi que de
Dietz et de ses autres possessions en Brabant.
Mais Elisabeth étant morte en 1479 ? sans laisser
d’enfans vivans , Jeanne sa sœur eadette, née le
14 Avril 1404? morte le 7 Mai i52i , qui, après
avoir été fiancée à Albert , Marquis de Baaden ,
le 3i Août 1469 , s’étant mariée le i3 Avril
1478 , avec Jean I , Comte palatin de Simme-
ren , réclama ses domaines. Par l’intervention de l’E-
lecteur palatin, elle et son époux y renoncerent
depuis, et vendirent, le 10 Mars 1483, au Duc de
Juliers et de Berg, leur beau-frere , tous les droits
qu’ilsy pouvoient avoir.Ce Prince alors incorpora les
Seigneuries de Heinsberg et de GeilenKirchen au
Duché de Juliers , par un reversal donné aux Etats
ï du pays , le 14 Mars 1484. L’an 1499 ? ^ trans-
porta les terres de Dietz et de Zichem , avec la
Châtellenie d’Anvers, à Engelbert, Comte de Nas-
sau-Dillenbourg , afin qu’il renonçât à toutes les pré-
tentions qu’il lormoit cîu côté de sa mere, Marie de
Heinsberg , sur Gangelt , Vuclit 9 Millen et d’autres
terres de ses ancêtres maternels ; et depuis ce tems-
là , les Ducs de Juliers sont demeurés possesseurs
pacifiques de ces Seigneuries.
 
Annotationen