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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Rayet, Olivier: Thésée et le minotaure – la fuite de Dédale, peinture d’un skyphos trouvé en Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0013

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— 5 -

nombre est oomplet : il concorde parfaitement avec celui que donnent Euripide
et Platon, et qu’indiquaient également, au témoignage de Servius, Sappho et
Bacchylides 1. Que signifient au juste dans le mythe .ces sept couples que Thé-
sée, le héros-soleil, ramènera de bien loin à travers la mer, après avoir vaincu
dans le labyrinthe, c’est-à-dire dans l’Océan sans bornes où l’astre du jour
s’engloutit, sans espoir.de retour à ce qu’il semble, l’homme-taureau qui sym-
bolise la force destructive des eaux? Faut-il voir dans leur nombre, comme on
l’a proposé, un dernier souvenir d’une très antique division de l’année en qua-
torze mois? On serait fort embarrassé, sans doute, de prouver qu’une telle
division aitjamais existé. Doit-on reconnaître plutôt dans chacun de ces couples
la division en deux personnes distinctes de ce principe viril et de ce principe
féminin que la théologie phénicienne réunissait dans chacune des sept pla-
nètes, astres et dieux tout ensemble? Cette explication n’est pas moins en
Vair que l’autre, mais elle a du moins pour elle plus de logique et plus de vrai-
semblance.

La scène représentée sur l’autre face du skyphosest, autantqueje sache,
tout à fait unique. Deux personnages seulement y figurent. L’un, dont la tôte,
quoique partiellement emportée par une cassure bouchée avec du plâtre, est
parfaitement reconnaissable pour une tôte humaine, a les épaules munies
d’ailes; on ne voit point ses bras, preuve évidente que ce sont eux qui sou-
tiennentces ailes. La position très inclinée du personnage, ses jambes raidies,
ses pieds joints, indiquent la rapidité de son vol. Au dessous de lui, etun peu
en avant, est un cavalier de proportions beaucoup plus grandes, qui galope
dans le même sens, c’est-à-dire vers la droite. Ce cavalier est casqué et cui-
rassé; dans sa main droite il tient une lance, de la gauche il tire la bride
pour modérer l’allure de son cheval. La tôte de celui-ci est d’un dessin presque
aussi enfantin que la tête du Minotaure, mais le mouvement d’un galop doux
et régulier est passablement rendu.

Quels sont ces deux personnages, entre iesquels il semble bien qu’il doive

Euripide, Héraciës mainoménos, v. 4 326 :

a 8’ ex ttoXitwv B&p’ e^to, (Jtociaç xopouç

Siç iTCtà, xaupov Kvc«5atov xaraxTavtov_

— PlatOIl, PhüCdOïly 53 A: xouxo eau T0 7üXorov_ ev cp

©TjOeuç 7i:oTe eîç KprjTrjv tou; 8lç IrcTa exetvouç tp^eTO

àycov xat eatoae Te xal auTÔç èat6Gr]. — Servius, ad
Virg. Ae.a., VI, 21 : « Quidam septem pueros et
septem puellas accipi volunt, quod et Plato dicit in
PÜaedone, et Sapplio in lyricis, et Bacchylides in
dithyrambis, et Euripides in Hèrcule. »
 
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