DOI article:
Babelon, Ernest: Terres cuites grecques de la collection de M. Bellon, [2]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0333
— 325
TERRES CUITES GRECQUES
DE LA COLLECTION DE M. BELLON
(Planche 43.)
On ne se lasse point d’admirer, depuis une quinzaine d’années, le mérite
artistique des fîgurines de terre cuite trouvées dans les tombeaux de certaines
parties de la Grèce, et la Gazette archéologique n’a pas manqué de présenter
à ses leeteurs un certain nombre de ces monuments clioisis parmi les plus
remarquables. En voici encore trois échantillons dont le type est presque hanal
parmi ces monuments, mais dont le charme est exquis et dont la conservation
ne laisse rien àdésirer; c’est toujours la femme voilée, à la figure mélanco-
lique et légèrernent inclinée, dans l’attitude d’une douce rôverie : Déméter,
selon les uns; une élégante du temps de Périclès, suivant d’autres.
Tout le monde est maintenant au courant des discussions qui se sont élevées
entre divers archéologues au sujet de l’interprétation générale de cesmonu-
ments, variés à i’infini, dans lesquels on a vu des symboies religieux et des
images de divinités, ou simplement des sujets de genre, inventés par un
caprice d’artiste, sans préoccupation religieuse ou funéraire. Les figurines
incessamment mises au jour ont permis des observations plus complètes, des
rapprochements plus nombreux et plus certains, de sorte qu’aujourd’hui
l’accord parfait n’est pas loin d’être étabii entre les symbolistes et les récilistes.
Un livre important vient de paraître sur la question, et il nous a semblé qu’en
se tenant dans un juste milieu, aussi éloigné des uns que des autres, il don-
nait la vraie solution du problème : c’est la thèse latine de doctorat de
M. E. Pottier : Quam ob causam Graeci in sepidcris figlina sigilla depo-
suerint 1.
1. Paris , Thorin , in-8°, 4883.
Gazette akciiéologique. — Année 188 i.
40
TERRES CUITES GRECQUES
DE LA COLLECTION DE M. BELLON
(Planche 43.)
On ne se lasse point d’admirer, depuis une quinzaine d’années, le mérite
artistique des fîgurines de terre cuite trouvées dans les tombeaux de certaines
parties de la Grèce, et la Gazette archéologique n’a pas manqué de présenter
à ses leeteurs un certain nombre de ces monuments clioisis parmi les plus
remarquables. En voici encore trois échantillons dont le type est presque hanal
parmi ces monuments, mais dont le charme est exquis et dont la conservation
ne laisse rien àdésirer; c’est toujours la femme voilée, à la figure mélanco-
lique et légèrernent inclinée, dans l’attitude d’une douce rôverie : Déméter,
selon les uns; une élégante du temps de Périclès, suivant d’autres.
Tout le monde est maintenant au courant des discussions qui se sont élevées
entre divers archéologues au sujet de l’interprétation générale de cesmonu-
ments, variés à i’infini, dans lesquels on a vu des symboies religieux et des
images de divinités, ou simplement des sujets de genre, inventés par un
caprice d’artiste, sans préoccupation religieuse ou funéraire. Les figurines
incessamment mises au jour ont permis des observations plus complètes, des
rapprochements plus nombreux et plus certains, de sorte qu’aujourd’hui
l’accord parfait n’est pas loin d’être étabii entre les symbolistes et les récilistes.
Un livre important vient de paraître sur la question, et il nous a semblé qu’en
se tenant dans un juste milieu, aussi éloigné des uns que des autres, il don-
nait la vraie solution du problème : c’est la thèse latine de doctorat de
M. E. Pottier : Quam ob causam Graeci in sepidcris figlina sigilla depo-
suerint 1.
1. Paris , Thorin , in-8°, 4883.
Gazette akciiéologique. — Année 188 i.
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