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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0149

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CHRONIQUE

50 AVRIL 1884

ACADÉMIE DE8 INSCRIPTIONS & BELLES-LETTRES

Séancb du 7 JVIaiîs 1884.

M. Alexandre Bertrand met sous les
yeux des membres de l’Académie une
plaque de ceinture qui a été trouvée dans
un cimetière celtique, a Watsch (Carniole),
et qui fait maintenant partie de la collec-
tion du prince Ernest deWindisch-Graetz.
Cette plaque de bronze, travaillée au
repoussé, est ornée de scènes militaires où
figurent descavaliers et des fantassins. On
y voit, représentées avec beaucoup de net-
teté, deux armes mentionnées par Les
auteurs anciens : le javelot à amentum et
la hache dite cateia. Le javelotà amentum
ou courroie a pu être reconstitué. M. Ber-
ti’and en montre un modèle construit dans
les ateliers du musée de Saint-Germain-en-
Laye. La portée de cette arme est de 65 m.
quand elle est munie de la courroie, de
25m. seulementsanscourroic. M. Bertrand
pense que c’est là le gæsum, des Gaulois,
qualifié par les anciens de longe feriens.
Quant à la cateia, c’était une hache ein-
manchée d’un bois flexible et court. D’après
Isidore de Séville, cette arme, qui ne
se lançait qu’à petite distance, frappait
avec force et brisait tout ce qu’elle attei-
gnait; un soldat habile savait la lancer de
manière à la faire revenir au point de
départ après qu’elle avait touché le but.
M. Bertrand a fait commencer des essais
aux ateliers de Saint-Germain-en-Laye
pour arriver à la reconstitution de la
cateia, en prenant pour modèle les spéci-
mens figurés sur la plaque de ceinture de
la collection Windisch-Graetz.

M. Clermont-Ganneau communique des

Ci AZETTIi AKCHÉOLOGIQUE. — ANNÉE 1884.

photographies représentant deux candé-
labres d’argent plaqué et doré et deux
bassins de cuivre, dorés à l’intérieur, trou-
vés, il y a assez longtemps déjà, à Beth-
lécm. Les candélabres portent une inscrip-
tion, répétée dans les mêmes termes sur
l’un et l’autre . et ainsi concue : MALE-
DIGTVS : QVI : ME ■ AVFERT • DE :
LOCO ; SCE : NATIVITATIS ; BETH-
LEEM. Les deux bassins étaient pleins de
cire ; on doit à cette circonstance la par-
faite conservation dcs inscriptions et des
dessins au trait qui en ornent l’intérieur.
Ces dessins représentent des scènes de la
vie de saint Thomas, sa mission aux
Indes, son martyre, tels qu’on les trouve
raconlés dans les actes apocryphes connus
sous le titre de Passio sancti Thomae apos-
toli . et De miraculis beati Thomae. Les
inscriptions, en vers léonins, expliquent
brièvement le sujet de chaque dessin.
D’après le caractère des dessins et des
légendes, ces quatre objets paraissent
pouvoir être rapportés approximativement
au xii c siecle.

M. J. Poinssot communique quelques
inscriptions trouvées à Lambèse et à Tiin-
gad, au cours des fouilles entreprises par
les ordres de la Commission des Monuments
historiques et dirigées par M. Duthoit. Une
inscription dc Timgad mentionneun fonc-
tionnaire financier appelé conductor quin-
tarum mar... (le dernier mot n’a pu être lu
en entier). Une autre se lit sur une tabletle
qui paraît avoir servi à quelque jeu ; on y lit
une série de mots qui forment dcs groupes
de six lettres chacun :

VENARl IOCARI

RIDERE LVDERE

HOCEST VIVERE

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