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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Ruprich-Robert, Victor: Le chapiteau normand aux XIe et XIIe siècles
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0294

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— 286 —

LE CHAPITEAU NORMAND AUX XR ET XIP SIÈCLES 1

(Planche 39.)

Le sommet d’un point d’appui, colonne, pilier, ou pilastre, qu’on nomme
chapiteau, affecte des formes particulières qui permettent de reconnaître, à
première vue, à quel style il appartient. On peut dire que c’est l’élément le
plus caractéristique de l’architecture.

Les fonctions qu’on lui fait remplir sont de deux sortes :

Dansle premier cas, iln’est qu’nn pur ornement ou un symbole, et sa forme
générale dépend de l’inspiration seule de l’artiste. Ainsi le chapiteau égyptien
représente une fleur de lotus, fermée ou ouverte, ou une tête d’Isis, emblèmes
religieux; le dé qui le surmonte et qui reçoit l’entablement, n’est pas plus
large que le point d’appui ; les saillies sont sans utilité matérielle.

Les chapiteaux des ordres romains sont conçus selon ces dernières données.

« Ils sont plutôt, » dit Yiollet-le-Duc, « un arrôt destiné à satisfaire les yeux
» qu’un appendice nécessaire à la solidité de l’édifice, car la première plate-
» bande ne dépasse pas l’aplomb du diamètre supérieur de la colonne, et le
» chapiteau est ainsi un membre inutile dont la forte saillie ne porte rien sur
» ies deux faces. »

Dans le second cas, le chapiteau est, avant tout, un support; il estprinci-
palement destiné à reporter la charge des parties supérieures plus larges sur
le point d’appui plus étroit; c’est alors un véritable encorbellement à quatre
faces. Lè chapiteau dorique des Athéniens est, à ce point de vue, un chef-
d’œuvre de l’art. Le chapiteau en encorbellement peut être aussi hien décoré
de symboles, de formes géométriques, de végétaux, d’animaux, ou de person-

4. M. Ruprieh-Robert, inspecteur général des
Monuments historiques, vient de mettre sous presse
un important ouvrage intitulé : l'Arcliitedure nor-
mande aux xi e et xn e siècles en Normandie el en
Angleterre. 11 a bien voulu en extraire pour nos

lecteurs les pages qui suivent, et réserver à la
Gazctle la primcur d’une nombreuse suite de des-
sins qu’il destine à son ouvrage.

( Note de la Direction.)
 
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