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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: L. Munatius Plancus et le Génie de la ville de Lyon
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0265

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- 257 -

L. MUNATIUS PLANCUS ET LE GÉNIE DE LA VILLE

DE LYON.

(Planohe 34.)

II y a environ sept ans, j’ai communiqué à l’Académie des inscriptions et
belles-lettres 1 le dessin d’un petit médaillon de terre cuite, trouvé dans les
environs d’Orange 2 et sur lequel on voit deux figures. L’une de ces figures
représente le Génie d’une ville, couronné de tours, debout sur une base ou
piédestal. II s’appuie de la main droite sur un sceptre, et tient de la main
gauche une corne d’abondance. Une chlamyde est jetée sur son épaule gauche;
un glaive attaché à un baudrier est suspendu à son côté. Aux pieds du Génie
est un corbeau qui, retournant la tête en arrière vers le dieu, se tient debout
sur un rocher. Ce rocher semhle affecter la forme d’un lion accroupi.

En face du Génie s’avance un personnage romain, vêtu de la toge, nu-tôte,
et chaussé de bottines ; c’est un homme dont les traits annoncent un certain
âge. De la main droite, il présente comme’ offrande deux épis plantés dans un
vase garni d’une petite anse; de la gauche, il tient un sceptre ou plutôt un
rouleau.

Les proportions des deux figures sont à peu près égales, avec cette différence
que les formes du Génie sont plus fortes, plus puissantes, plus accentuées.

Dans le champ, on lit le mot FELICITER, formule de félicitation et de

1. Comples rendus, 4 877, p. 65 et suiv. Cf. Bulle-
Hn de la Sociélé des anliquaires de Francc, 4877,
p. 4 07 et suiv.

2. Ces sortes de médaillons sont faits d’une
argile iîne ayant une teinte rougeâtre, différente
des poteries ordinaires de terre sigillée, avec ou
sans vernis, qu’on rencontre en grande quantité
dans plusieurs contrées où les liomains ont eu
des établissements.

Voy. Froehner, Les Musées de France, Paris 4873,
in-fol.; L. Stephani, Compte rendu de la Commissiori
impériale d’archéologie de St-Pétersbourg, 4 873 , p.
68. Cf. Die Yasen-Sammlung der K. Ermitage, n°

4,353; lîoulez, Gazelte arch., 4877, p. 66 et suiv.
— Ces médaillons étaient destiués à i’ornementation
de certains vases, comme on peut s'en convaincre
en examinant le vase à trois anses, connu depuis
longtemps et conservé encore aujourd’hui auMusée
de Lyon. Voy. Caylus, Recueil d’anüquités, t. VI,
pl. cvii; Alpli. de Boissieu , Inscriplions antiques de
Lyon (Lyon, 4854, in-4°), p. 464. Sous le rapport
de l’art, ces reliefs ont peu de valeur; ils ont été
f'aits au troisième siècle de notre ère et paraissent
tous sortis d’une même fabrique locale qui aurait
existé dans le Midi de la France, où on les trouve
dans plusieurs endroits.

Gazette archéologique. — Année 188-L

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