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LES TRÉSORS DE VAISSELLE D’ARGENT
TROUVÉS EN GAULE
I. — LE LUXE DE L’ARGENTERIE GHEZ LES ROMAINS.
APEBÇU HISTORIQUE
L’argent était rare à Rome pendant les premiers temps de la Républigue.
Suivant l’opinion la plus accréditée, les Romains n’émirent pas de monnaies
de ce métal avant Tannée 268 av. J.-C. (de Rome 486) 1. L’argent, à cette
époque, était assurément trop peu commun pour être employé d’une manière
habituelle à la fabrication des vases usuels.
Toutefois, il ne faudrait pas en conclure que l’argenterie était inconnue aux
Romains de ce temps. Les Étrusques avaient eu des orfèvres habiles 2 et fabri-
quaient de l’argenterie de table 3; nous en avons pour preuve, outre le témoi-
gnage des auteurs, les nombreux vases d’argent trouvés dans les sépultures 4.
Les arts cultivés dans la Grèce proprement dite n’étaient pas moins en
honneur dans la Grande-Grèce. On sait à quel point ils étaient florissants dans
la ville de Tarente au moment de la conquôte romaine 5. La Sicile, avant la
préture de Yerrès, possédait, en grande quantité, des pièces d’argenterie
ciselées par les artistes grecs 6. Les rapports commerciaux avec Carthage et la
1. Mommsen-Blacas, llistoire de la monnaie
romaine, t. II, p. 28.— Samwer-Balirfeldt, Ges-
cMchle des àlterem rômischen Münzwesens, bis circa
200 vor Christi (5S4 de Rome), c. m, dans Numis-
matische Zeitschrift, t. XV (1883), p. 66. — Cf.
Pline, Hist. Nat., 1. XXXIII, c. xin, 2. — Tite
Live, Epitome, 1. XV.
2. Athénée, AsncvoaoipIoTai, 1. XV, c. lx.
3. Athénée, 1. IV, c. xxxvm. — Diodore, 1. V,
C. XL.
4. Cf. Miiller, Etrusker, t. II, p. 253. — Dennis,
Cities and cemeteries of Etruria, t. I, p. 268-269,
t. II, p. 486. — Museum Etruscum Gregoriamm,
(Rome, 1842, in-folio.) part. I, p. 10, pl. lxii-lxyi.
— Museo Etrusco al Vaticano, part. I, tav. xix.
— Amali delt' instit. di corresp. archeol., t.
XXXVIII (1866), p. 186, 189, 208.
5. Cf. Tite Live, 1. XXVII, c. xvi.
6. Cf. Cicéron, In Verrem, actio II, 1. IV, IJe
signis, passim.
LES TRÉSORS DE VAISSELLE D’ARGENT
TROUVÉS EN GAULE
I. — LE LUXE DE L’ARGENTERIE GHEZ LES ROMAINS.
APEBÇU HISTORIQUE
L’argent était rare à Rome pendant les premiers temps de la Républigue.
Suivant l’opinion la plus accréditée, les Romains n’émirent pas de monnaies
de ce métal avant Tannée 268 av. J.-C. (de Rome 486) 1. L’argent, à cette
époque, était assurément trop peu commun pour être employé d’une manière
habituelle à la fabrication des vases usuels.
Toutefois, il ne faudrait pas en conclure que l’argenterie était inconnue aux
Romains de ce temps. Les Étrusques avaient eu des orfèvres habiles 2 et fabri-
quaient de l’argenterie de table 3; nous en avons pour preuve, outre le témoi-
gnage des auteurs, les nombreux vases d’argent trouvés dans les sépultures 4.
Les arts cultivés dans la Grèce proprement dite n’étaient pas moins en
honneur dans la Grande-Grèce. On sait à quel point ils étaient florissants dans
la ville de Tarente au moment de la conquôte romaine 5. La Sicile, avant la
préture de Yerrès, possédait, en grande quantité, des pièces d’argenterie
ciselées par les artistes grecs 6. Les rapports commerciaux avec Carthage et la
1. Mommsen-Blacas, llistoire de la monnaie
romaine, t. II, p. 28.— Samwer-Balirfeldt, Ges-
cMchle des àlterem rômischen Münzwesens, bis circa
200 vor Christi (5S4 de Rome), c. m, dans Numis-
matische Zeitschrift, t. XV (1883), p. 66. — Cf.
Pline, Hist. Nat., 1. XXXIII, c. xin, 2. — Tite
Live, Epitome, 1. XV.
2. Athénée, AsncvoaoipIoTai, 1. XV, c. lx.
3. Athénée, 1. IV, c. xxxvm. — Diodore, 1. V,
C. XL.
4. Cf. Miiller, Etrusker, t. II, p. 253. — Dennis,
Cities and cemeteries of Etruria, t. I, p. 268-269,
t. II, p. 486. — Museum Etruscum Gregoriamm,
(Rome, 1842, in-folio.) part. I, p. 10, pl. lxii-lxyi.
— Museo Etrusco al Vaticano, part. I, tav. xix.
— Amali delt' instit. di corresp. archeol., t.
XXXVIII (1866), p. 186, 189, 208.
5. Cf. Tite Live, 1. XXVII, c. xvi.
6. Cf. Cicéron, In Verrem, actio II, 1. IV, IJe
signis, passim.