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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Thédenat, Henry; Héron de Villefosse, Antoine: Les trésors de vaisselle d’argent trouvés en Gaule
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0340

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— 332

LES TRÉSORS DE VAISSELLE D’ARGENT

TROUYÉS EN GAULE,

(Suite).

II. — DES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE VAISSELLE D’ARGENT CHEZ

LES ROMAINS.

L’urgenterie romaine parvenue jusqu’à nous peut, d’une manière générale,
se diviser en deux classes :

L’argenterie sacrée ou argenterie des tempies et l’argenterie profane.

L’argenterie sacrée ne diffère essentiellement de l’argenterie profane ni par
la nature ni par la beauté des vases. Elle s’en distingue seulement, à part de
rares exceptions, par les inscriptions votives qu’on a gravées sur les vases en
les offrant aux dieux. II n’y a donc pas lieu de l’étudier d’une manière spéciale
dans cet avant-propos. Nous aurons occasion, en parlant du trésor du temple
de Montcornet, de signaler les particularités qui s’y rapportent.

L’argenterie profane était de plusieurs sortes :

1° Argentum escariumet potorium, l’argenterie de table.

Un service d’argenterie de table s’appelait mmisterium 1.

Un ministerium comprenait deux sortes d’argenterie : argentum escarium
et argentum potorium.

Dasumius lègue à un de ses héritiers « argenti escarii et potorii ex meo
» quod elegerit 2. «

Deux textes de jurisconsultes fontla même distinciion en établissant le sens

4. Lamprid. in Severo, 34 : <. Ducentarum librarum
argenti pondus minislerium ejus (Severi Alexandri)
nunquam transiit. » — Cf. Paul,Se»L, 3, 6, 86:
« Vasis argenteis legatis ea omnia continentur quae
capacitati alicui parata sunt, et ideo tam potoria
<[uam escaria, item ministeria omnia debebuntur,
veluti urceoli, paterae, lances, piperatoria, cochlea-

ria quoque, itemque trullae, calices, scyphi et his
sinnlia. » — Ulpian. in üigesl., 1. XXXIV, tit. II,
1. XIX, § 42 : « Si cui argentum escarium legatum
sit, ïd solum debebitur, quod ad epulandum in
minislerio habuit. »

2. Corp. inscr. lal., t. VI, n° 40229, 1. 38. — Cf.
Laboulaye, Le testament de Üasumius, p. 29.
 
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