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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Nouvelles diverses
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0154

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146 —

NOUVELLES DIVERSES

Notre collaborateur M. Rayet, succes-
seur de François Lenormant dans la chaire
d’archéologie de la BibliothèqueNationale,
a consacré la plus grande partie de sa pre-
mière leçon à l’éloge de son regretté prédé-
cesseur. L’espace nous manque pour re-
produire in extenso les paroles de M. Rayet,
mais nous pensons que n'os iecteurs liront
avec intérôt les jugements portés par uu
homme aussi compétentsur les principales
œuvres du fondateurde la Gazette.

M. Rayet a rappelé d’abordlesdébuts de
Lenormant dans i’érudition , et son voyage
en Grèce si tristement interrompu par la
mort de son père, puis il a continné en
ces termes :

«Après avoir, pendant l’hiver de 1860,
tiré des notes recueillies daiis ce fatal
voyage la matière de deux intéressants
articles de la Gazette des Beaux Arts, l’un
sur un bas-relief d’Éleusis représentant
Déméter remettant le hlé à Triptolème,
i’autre, beaucoup plus long et vraiment
excellent, on peut presque dire définitif,
sur la Mincrve du Parthénon, il repartit
aux premiers beaux jours pour Athènes,
accompagné cette fois de sa mère qui, ani-
mée d’inquiétudes bien naturelles, tenait à
veiller elle-même sur sa santé. A peine
arrivé, il commençades fouilles à Éleusis.
Une fugue au Liban , où les massacres de
Deir-el-Kamar et de Damas avaient un
inoment semblé menacer les chrétiens d’une
extermination totale, interrompit pour
quelques mois ses recherches. Mais il vint
lesreprendredèsque l’expédition française
lui sembla rendre inutile sa présence en
Syrie. Le résultat fut le déblayement des
abords et des propylées du temple cie
Déméter. L’emplacement même du Méga-
ron, couvert par le plus épais des maisons
de la Lepsina moderne, eùt été d’une explo-
ration trop coùteuse pour les ressources
dont il disposait.

» En même temps, il profitait du loisir
que lui laissaient les fouilles, conduites
avec une lenteur nécessaire et par les bras
d’un petit nombre d’ouvriers, pour recueii-
lir les malériaux de l’ouvrage qu’il avait
conçu sur Éleusis. II poursuivit ce travail
à son retour en Franee, et, en 1862, en
donna une première partie. Sous le titre
de Recherches archéologiques à Éleusis,
exécutées dans le cours de l'année 1860,
ce premier volume contenait le recueil des
inscriptions trouvées par iui-môme ou
déjà antérieurement connues. 120 textes
environ y étaient fort exactement publiés
et accompagnés d’un commentaire instruc-
tif, mais un peu long peut-ôtre.. .

» Au lieu de se préoccuper de circonscrire
entre des limites précises et restreintes
les sujets qu’il cntreprenait de traiter,
Lenormant était plutôt disposé par la
nature de son esprit, comme par les prin-
cipes qu’il avait reçus de son père, à les
étendre le plus possible. II était donc
naturel qu’il voulùt faire entrer dans son
étude sur Eleusis la voie sacrée qui con-
duisait d’Athènes au sanctuaire des deux
grandes déesses , et sur laquelle se dérou-
lait annuellement, aumois de Eoédromion,
la longue procession des mystes. En 1861,
il donna une première partie de ladescrip-
tion de cette route. Le tome I er de la Mono-
graphie de la voie sacrée Eleusinienne ,
de ses monuments el de ses souvenirs con-
duit cette description jusqu’au col du
Corydalle , qui sépare la vallée du Céphise
,de la plaine de Thria. Des discussions
topographiques très bien conduites, un
examen approfondi des légendes relatives
aux monuments rencontrés, des détails
minutieux sur la marche du cortège , une
revuede tous les tombeaux mentionnéspar
les auteurs comme existant des deux côtés
de la voie, aussi bien que de ceux dont
des fouilles récentes ont rendu au jour les
 
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