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Durand, Georges: Portail de l’église de Pompierre (Vosges)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0032
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germaniques. 11s sont un peu plus rares aiileurs 1. Je me contenterai de citer
dans la même région le portail de (l’église de Laître-sous-Amance 2 (MeurLhe-
et-Moselle) qui offre la même particuiarité.
Le soubassement est peu élevé : il n’a guère plus de 0 m25 de haut
et est complètement nu. Les charnbranles de la porte sont assez larges ; le
tableau est formé d’une demi-colonnette cylindrique couverte d’entrelacs,
et surmontée, en guise de chapiteau, d'un homme accroupi qui sert en meme
temps de corbeau pour soutenir le linteau 3. Celle de droite a pour base deux
monstres mutilés à tête d’homme et queue de poisson; celle de gauche, deux
animaux à longs cous entrelacés.
Au point de vue de l’architecture et des proportions, ce petit monument
n’est pas moins remarquable : de dimensions fort médiocres, il a un air de
grandeur qui étonne ; tout est bien à l’échelle. La richesse de la décoration ne
nuit en aucune manière à la pureté des lignes : entre les surfaces sculptées,
l’artiste a su ménager des surfaces lisses, assez larges pour conserver au des-
sin toute sa vigueur.
II serait intéressant de savoir l’époque précise à iaquelle le portail de Pom-
pierre a été construit, de rechercher comment une église, qui n’a jamais été
qu’une simple paroisse rurale, possède un morceau de sculpture qui ferait
honneur à une cathédrale. J’avoue que mes recherches dans ce but ont été
vaines. Tout ce qu’on peut dire, c’est que, d’après les caractères de la sculpture
et de la construction, on peut lui assigner pour date le milieu du xii° siècle
environ.
GEORGES DURAND.
1. Voy. l’abbé Martigny, Dklionnairc des anii-
quités chréliennesà l’artide Lion. — L’abbé Corblet :
Le lionet le bœuf sculplés aux portails des églises,
dans la Rcvue de l’art chrétien, t. VI, pl. 82.
2. On peut voir un croquis de ce portail dans
les Miitn. de luSoe. d'archéol. lorraine, 1. III, p. 193,
pl. iï.
3. Celui de gauche a été refait.
germaniques. 11s sont un peu plus rares aiileurs 1. Je me contenterai de citer
dans la même région le portail de (l’église de Laître-sous-Amance 2 (MeurLhe-
et-Moselle) qui offre la même particuiarité.
Le soubassement est peu élevé : il n’a guère plus de 0 m25 de haut
et est complètement nu. Les charnbranles de la porte sont assez larges ; le
tableau est formé d’une demi-colonnette cylindrique couverte d’entrelacs,
et surmontée, en guise de chapiteau, d'un homme accroupi qui sert en meme
temps de corbeau pour soutenir le linteau 3. Celle de droite a pour base deux
monstres mutilés à tête d’homme et queue de poisson; celle de gauche, deux
animaux à longs cous entrelacés.
Au point de vue de l’architecture et des proportions, ce petit monument
n’est pas moins remarquable : de dimensions fort médiocres, il a un air de
grandeur qui étonne ; tout est bien à l’échelle. La richesse de la décoration ne
nuit en aucune manière à la pureté des lignes : entre les surfaces sculptées,
l’artiste a su ménager des surfaces lisses, assez larges pour conserver au des-
sin toute sa vigueur.
II serait intéressant de savoir l’époque précise à iaquelle le portail de Pom-
pierre a été construit, de rechercher comment une église, qui n’a jamais été
qu’une simple paroisse rurale, possède un morceau de sculpture qui ferait
honneur à une cathédrale. J’avoue que mes recherches dans ce but ont été
vaines. Tout ce qu’on peut dire, c’est que, d’après les caractères de la sculpture
et de la construction, on peut lui assigner pour date le milieu du xii° siècle
environ.
GEORGES DURAND.
1. Voy. l’abbé Martigny, Dklionnairc des anii-
quités chréliennesà l’artide Lion. — L’abbé Corblet :
Le lionet le bœuf sculplés aux portails des églises,
dans la Rcvue de l’art chrétien, t. VI, pl. 82.
2. On peut voir un croquis de ce portail dans
les Miitn. de luSoe. d'archéol. lorraine, 1. III, p. 193,
pl. iï.
3. Celui de gauche a été refait.