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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

DOI article:
Perrot, Georges: Statuette en bronze de la Comagène
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0086

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s’est refroidie dans les trous par lesquels a été versé le métal liquide. Toute
l’exécution de la statuette est d’un temps où, si on l’avait voulu, on se serait
aisément débarrassé, avec la lime, deces jets superflus. S’ilsont étéconservés
ici, c’estqu’ils avaientun rôle à jouer; ils ont dû servir de tenons, pour fixer
la figurine sur ie dessus d’un meuble ou sur le couvercle de quelque vase de
bronze. Un examen attentif de cette partie de l’objet confirme cette hypothèse;
la semelle des pieds aété aplanie à ia lime, pour qu’elle s’appliquât exactement
à la surface sur laquelle on l’avait posée ; il y a môme, sur la face antérieure des
deux tiges, ia trace d’une légère entaille, qui a été pratiquée en vue de faciliter
et de mieux assurer le contact entre cette pièce de rapport et la plaque de
métal où elle avait été insérée à l’aide de ces pattes.

Ge bronze a été recueilli dans une région où, tout récemment encore, on a
découvert plusieurs monuments accompagnés de ces signes, inexpliqués jus-
qu'ici, dans lesquels on incline àreconnaître i’écriture qui appartenait en propre
au peuple liittite 1. Ala présence de ces signes correspondent, presque constam-
ment, dans les représentations figurôes qui y sont jointes, des caractères d’art
que l’on ne trouve pas ici. Non seulement le travail est plus sommaire et moins
avancé que danscette fîgurine, mais, ce qui donne un plus sûr criterium, ia
coifîure, le costume, la chaussure offrent, dans ce groupe demonuments, des
traits particuliers que l'on ne rencontre pas dans notre statuette 2. Gelle-ci
d’ailleurs est de si petite dimension et d’un transport si facile que, pour en
déterminer i’origine, il n’importe guère qu’elle ait été tirôe du sol sur un point
pfutôt que sur un autre ? Qui sait d’ailleurs où l’avait prise la personne qui l’a
vendue au voyageur? La provenance, alors môme qu’elle est bien constatée,
n’ofïre un sérieux élément de détermination que dans deux cas. Lorsque les
monuments sont fixés au sol, corame les sculptures rupestres, ou lorsqu’ils sont •>

-1. Voir le rapport sommaire qui a été présentéà
la Société archéologique de Berlin, dans sa séance
du 6 novembre, par M. Otto Pachstein, le clief de
la mission scientifique qui , pendantl’été de 1883, a
exploré ia Comagéne aux frais de l’Académie de
Berlin (Phüologisehe Wochenschrift, 1883, n» 48 ,
p. 1-4).

2. J’ai peut-être été le premier à essayer d’indi-
quer les caractères communs qui distinguent les
monuments que l’on appelle aujourd'hui HUlites.

Voir U. Perrot, Mémoires d'archéologie, d’épiyraphie
et d’histoire (1875, in-8», Didier), IV L’Art de l’Asie-
Mineure, ses origines, soninflnencc. Tout récemment,
depuis que nombre de monuments aualogues ont
été découverts dans la Haute-Syrie , ces caractères
ont été déterminés, avec plus de précision encore ,
par notre regretté confrère François Lenorinant,
dans son article intitulé : Bas-relief décotiverl près
de Ronm-Qalah (Gazelle archéologique, 8° annèe ,
p. 121-132).
 
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