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Linas, Charles de: Gourde antique en bronze émaillé
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0142
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une seconde de trèfle, enfin un galon denticulé. L’esquisse du décor est en
métal épargné ; les champs sont alternativement bleu lapis et rouge brique ;
les délails, outre ies tons précédents, ont quelques parties colorées en rouge
minium. La tranche (largeur 0 ,n 052) est revêtue d’un triple galon 1 : celuidu
centre, est en ressaut, denticulé ; les autres, en retrait, sont échiquetés et hordés
de denticules. Des appliques (long. 0 m 082) épousent la tranche de chaque côté ;
elles prennent naissance au bas des oreilles : ces appliques triangulaires, à tôte
etbec efïilé en métal, présentent un réticuié curviligne crêtelé de festons 2. Les
tons des émaux sont le bleu et'le rouge foncé. Le couvercle à charnière du
goulot est orné d’une corolle de nénuphar à sept pétales (mêmes émaux) d’où
s’élance un bouton de bronze, figurant aussi un lis d’eau 3. Deux oreilles laté-
rales recourbées en crochets, se relient, au moyen d’anneaux libres, à une
anse surbaissée; le tout agrémenté de triangles et de stries, bleu ou rouge.
Cette disposition permettait à volonté, soit de tenir le vase en main, soit de le
porter en bandouillère suspendu avec une courroie.
Près de la gourde gisait un caveçon de cheval également en bronze émaillé 4 ;
il a pour décor une couronne en feuilles de lierre que prolongent des filets de
perles carrées : quelques traces de bleu persistent dans les alvéoles.
La gourde, ampulla formée de deux calottes plus ou moins convexes, ajus-
tées sur une tranche plate garnie d’oreilles pour la suspension, est un type de
vase qui doit remonter à une époque très ancienne. On l’a rencontré chez les
peuples primitifs de l’Italie et dans le cimetière franc de Caranda 5 ; il n’v a donc
pas lieu d’être étonné si un objet analogue, appartenant au n e siècle de notre
ère, s’est trouvé enfoui à Pinguente.
L’aspect général du décor rappelle nos coussins orientaux en cuir rehaussé de
découpures. L’échiqueté et la dent de loup sont des motifs étrangers à l’art
gréco-romain ; ils viennent du nord-est. L’exécution, passablement rude, accuse
des procédés spéciaux à l’Orient ; tout régulier qu’il paraisse, le dessin a été
1. Voyez sur la planche, la figure I.
2. Voyez sur la planche, la figure 2.
:i. Voyez sur la planche, la flg. 3.
i. Itaut. du nasal, 0™ 03; des branches, 0 m
00.
S. Monum. de ïlnstitut archéol. de Ilome, 1874.
A/bum, pl. x, (ig. 2 o, 2 b. Fréd. Moreau, Collection
Caranda, pl. xliv, fig. 1. La gourde italienne est
en hronze ; panse ornée de chapelets de perles, dis-
posés eu eercles concentriques ; ([iiatre béliércs gar-
nissentlatranche. La gourde franque est en poterie ;
décor, quelques cercles concentriques gravés à la
pointe ; deux oreilles à la naissance du goulot.
une seconde de trèfle, enfin un galon denticulé. L’esquisse du décor est en
métal épargné ; les champs sont alternativement bleu lapis et rouge brique ;
les délails, outre ies tons précédents, ont quelques parties colorées en rouge
minium. La tranche (largeur 0 ,n 052) est revêtue d’un triple galon 1 : celuidu
centre, est en ressaut, denticulé ; les autres, en retrait, sont échiquetés et hordés
de denticules. Des appliques (long. 0 m 082) épousent la tranche de chaque côté ;
elles prennent naissance au bas des oreilles : ces appliques triangulaires, à tôte
etbec efïilé en métal, présentent un réticuié curviligne crêtelé de festons 2. Les
tons des émaux sont le bleu et'le rouge foncé. Le couvercle à charnière du
goulot est orné d’une corolle de nénuphar à sept pétales (mêmes émaux) d’où
s’élance un bouton de bronze, figurant aussi un lis d’eau 3. Deux oreilles laté-
rales recourbées en crochets, se relient, au moyen d’anneaux libres, à une
anse surbaissée; le tout agrémenté de triangles et de stries, bleu ou rouge.
Cette disposition permettait à volonté, soit de tenir le vase en main, soit de le
porter en bandouillère suspendu avec une courroie.
Près de la gourde gisait un caveçon de cheval également en bronze émaillé 4 ;
il a pour décor une couronne en feuilles de lierre que prolongent des filets de
perles carrées : quelques traces de bleu persistent dans les alvéoles.
La gourde, ampulla formée de deux calottes plus ou moins convexes, ajus-
tées sur une tranche plate garnie d’oreilles pour la suspension, est un type de
vase qui doit remonter à une époque très ancienne. On l’a rencontré chez les
peuples primitifs de l’Italie et dans le cimetière franc de Caranda 5 ; il n’v a donc
pas lieu d’être étonné si un objet analogue, appartenant au n e siècle de notre
ère, s’est trouvé enfoui à Pinguente.
L’aspect général du décor rappelle nos coussins orientaux en cuir rehaussé de
découpures. L’échiqueté et la dent de loup sont des motifs étrangers à l’art
gréco-romain ; ils viennent du nord-est. L’exécution, passablement rude, accuse
des procédés spéciaux à l’Orient ; tout régulier qu’il paraisse, le dessin a été
1. Voyez sur la planche, la figure I.
2. Voyez sur la planche, la figure 2.
:i. Voyez sur la planche, la flg. 3.
i. Itaut. du nasal, 0™ 03; des branches, 0 m
00.
S. Monum. de ïlnstitut archéol. de Ilome, 1874.
A/bum, pl. x, (ig. 2 o, 2 b. Fréd. Moreau, Collection
Caranda, pl. xliv, fig. 1. La gourde italienne est
en hronze ; panse ornée de chapelets de perles, dis-
posés eu eercles concentriques ; ([iiatre béliércs gar-
nissentlatranche. La gourde franque est en poterie ;
décor, quelques cercles concentriques gravés à la
pointe ; deux oreilles à la naissance du goulot.