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Reinach, Salomon: Marbres romains du Musée de Constantinople
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0218
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ressemblance de cette tête avec le type des médaillons de Géta 1 et avec le
buste en marbre du musée royal attribué par Visconti au frère de Commode 2.
Un détail caractéristique, la finesse des lèvres, se retrouve également dans le
buste du Louvre et dans celui de Tchinli-Kiosk. Mais l’attribution à Visconti,
quelque séduisante qu’elle soit, n’est pourtant qu’une hypothèse, et l’on sait
que Commode s’est appliqué avec une véritable passion à détruire partout
les images de son frère, à faire marteler son nom sur les inscriptions. Parmi tous
les textes épigraphiques découverts dans l’Afrique romaine, un seul (n° 8796)
a conservé le nom de Geta 3 : partout ailleurs, il a été impitoyablement effacé.
Ilfaut doncêtre trèsréservé dans l’emploi qu’on fait des monnaies deceprince
pour reconnaître ses traits dans les œuvres de ia sculpture ; une ressemblance
peut donner une probabilité, mais non une certitude. La statuaire provinciale,
à l’époque gréco-romaine, n’a pas seulement représenté des empereurs, mais
encore et surtout des magistrats municipaux, des donateurs, des fonction-
naires de toutordre : or, l’iconographie ne résiste guère à latentation d’imposer
des noms connus à des physionomies qu’elle ne connaît pas et se résigne mal à
faire confession de son ignorance. De là, les erreurs nombreuses où elle est
tombée ; de là aussi i’hésitation que nous éprouvons à reconnaître Géta dans
le buste du musée de Tchinli-Kiosk.
Salomon REINACH.
1. Fi'œhnei'. Méd. dei’emp. rom., p. 162, fig. 2.La
vignetle donnée par M. Frœhner est un peu molle.
2. Visconti, Iconographie romaine, pl. xlviii.
L’identification a été d’abord proposée par le même
savant dans les Monumenta Gabiuna.
3. Corpus Inscriptionim lalinarum, t. VIII,
p. 1046 : « Getae titulis in Africa repertis unus
8706 fraternum scalprum effugit. » Le nom a été
martelédans unecentaine d’inscriptions de .mème
provenance.
ressemblance de cette tête avec le type des médaillons de Géta 1 et avec le
buste en marbre du musée royal attribué par Visconti au frère de Commode 2.
Un détail caractéristique, la finesse des lèvres, se retrouve également dans le
buste du Louvre et dans celui de Tchinli-Kiosk. Mais l’attribution à Visconti,
quelque séduisante qu’elle soit, n’est pourtant qu’une hypothèse, et l’on sait
que Commode s’est appliqué avec une véritable passion à détruire partout
les images de son frère, à faire marteler son nom sur les inscriptions. Parmi tous
les textes épigraphiques découverts dans l’Afrique romaine, un seul (n° 8796)
a conservé le nom de Geta 3 : partout ailleurs, il a été impitoyablement effacé.
Ilfaut doncêtre trèsréservé dans l’emploi qu’on fait des monnaies deceprince
pour reconnaître ses traits dans les œuvres de ia sculpture ; une ressemblance
peut donner une probabilité, mais non une certitude. La statuaire provinciale,
à l’époque gréco-romaine, n’a pas seulement représenté des empereurs, mais
encore et surtout des magistrats municipaux, des donateurs, des fonction-
naires de toutordre : or, l’iconographie ne résiste guère à latentation d’imposer
des noms connus à des physionomies qu’elle ne connaît pas et se résigne mal à
faire confession de son ignorance. De là, les erreurs nombreuses où elle est
tombée ; de là aussi i’hésitation que nous éprouvons à reconnaître Géta dans
le buste du musée de Tchinli-Kiosk.
Salomon REINACH.
1. Fi'œhnei'. Méd. dei’emp. rom., p. 162, fig. 2.La
vignetle donnée par M. Frœhner est un peu molle.
2. Visconti, Iconographie romaine, pl. xlviii.
L’identification a été d’abord proposée par le même
savant dans les Monumenta Gabiuna.
3. Corpus Inscriptionim lalinarum, t. VIII,
p. 1046 : « Getae titulis in Africa repertis unus
8706 fraternum scalprum effugit. » Le nom a été
martelédans unecentaine d’inscriptions de .mème
provenance.