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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0312

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— 304 —

mière mission Flatters en 1880, à plus de
vingt journées de marche au sud d’Ouargla.

M. Ant. Héronde Villefosse communi-
que deux fragments d’inscriptions romaines
trouvées, l’une à Djiammâa (Tunisie) par
M. Lataille ; l’autre à Marquise (Pas-de-
Calais) par M. l’abbé Haigneré. Dans la
première, très mutilée, on ne distingue

que les lettres : ...AVG-ZAM-M. 0...,

dont M. de Villefosse donne la lecture
suivante : « (Colonia) Augusta Zamensium
Majorum .» II y reconnaît la ville que
Polémée appelle Zaya Me£î;o)v et dont ie nom
latin devait être Zama Majus.

L’inscription découverte à Marquise est
une dédicace aux Sulevae Junones, déesses
protectrices d'Aquae Sulis, aujourd’hui
Bath (Grande-Bretagne) :

SVLEVIS- IVNO
NIBVSSACR
L CAS... VIC
IVI.

ST.

Des inscriptions analogues ont été trou-
vées à Bath, en Allemagne et à Rome ;
elles sont toutes consacrées par des soldats.
Celle-ci a probablement eu pour auteur un
soldat de l’armée de Bretagne. On sait que
les troupes de cette armée passaient par
Boulogne pour aller en Bretagne et en
revenir.

SÉANCE du 25 Juillet 1884.

M. Marius Boyé, lieutenant au 6 e cui-
rassiers, envoie les copies de dix inscrip-
tions latines inédites recueillies pendant
un voyage à Sbeitla, en Tunisie, du 22
au 27 juin.

M. Albert Dumont présente de la part
de M. Foucart, directeur de l’école fran-
çaise d’Athènes, les reproductions de trois
objets de la collection Schliemann. Ce
sont des lames de poignard trouvées à
Mycènes ; elles sont ornées d’incrustations
d’or représentant des figures d’hommes et
d’animaux d’une grande finesse de dessin.
Bien que ces figures aient de grandes
ressemblances avec l’art égyptien, MM.
Durnont et Perrot y voient des produits

d’une école phénicienne qui a imité l’art
égyptien et dont les ceuvres ont servi de
modèles aux artisans de Mycènes. Ces
poignards peuvent remonter au xn c ou au
xm e siècle avant notre ère.

M. Pavet de Courteille donne lecture
d’un mémoire de M. Egger, intitulé :
Souvenirs historiques concernant une des
cinq académies de l'Institut. G’est une
courte histoire de l’épigraphie grecque et
des travaux des membres de l’Institut qui
ont fait avancer cette science.

M. le vicomte de Ponton d’Amécourt
lit une note sur quelques ateliers moné-
taires mérovingiens de Brie et de Charn-
pagne : Binson, Château-Thierry, Jouarre,
Mouroux et Provins. Binson, autrefois
chef-lieu d’un pagus, a laissé son nom dans
Port-à-Binson (Marne). M. d’Amécourt
reconnaît l’ancienne forrne du nom de ce
lieu dans lesmots Bainissone, Bagnissuini,
inscrils sur des monnaies mérovingiennes.
L’ancien nom de Château-Thierry, chef-
lieu du pagus Otmensis se retrouve dans
la légende Odomo fit. L’ancien nom de
Jouarre (Diodurum), se présente sous la
forme Ioro, sous les Mérovingiens et Jotro
sous les Carolingiens. Quant à l’atelier
de Mouroux, son existence est révélée par
la légende MVGRECE VICO; Mouroux est
situé près de Coulommiers, lieu où la voie
romaine de Sens à Meaux traversait la
rivière du Morin (Mugra). Enfin une
monnaie qui porte d’un côté Provinus,
porte de l’autre Ortebridure. M. d’Amécourt
pense que cette monnaie est frappée à
Provins, et en conclut que cette ville a
pris au vn e siècle le nom d'un personnage
Provinus, diminutif de Probus, et que
son nom gaulois ét.ait Ortebridure.

M. Deloche conteste cette dernière asser-
tion : si un Provinus avait donné son nom
à Provins, on aurait dit, suivant les
règles qui ont présidé à la formation des
noms de lieux, Proviniacus, ce qui aurait
en français donné quelque chose comme
Provigny.

Séance du l or Aout 1884.

M. Mowat communique une inscription
gravée sur une plaque de bronze acquise à
Rome il y a quelques années par M. Dutuit.
 
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