Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux (9.1884)

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Séance du 10 Octobre 1884.

M. Alexandre Bertrand communiquedes
renseignements nouveaux sur l’allée cou-
verte de l’île de Gavr’ Inis, qui lui ont été
cnvoyés par le docteur Glosmadeuc. De
nouvelles fouilles ont permis de conslater
que les dalles de l’allée sont séparées du
sol naturel de l’allée par un espace d’envi-
ron un mètre ; or, les sculptures des menhirs
ne s’arrêtent pas au dallage; il faut par
conséquent en conclure que les sculptures
ont. été exécutées sur les menhirs anté-
rieurement à la construction de l’allée
couverte.

M. Bréal propose une nouvelle interpré-
tation d’une inscription gravée sur un
casque récemment acquis par le Musée de
Vienne. M. Bücheler, qui l’a publiée, a
bien reconnu que c’était une inscription
osque, mais il s’est trompé sur le sens du
mot principal. Le texte de cette inscription
est ainsi conçu :

Spedis : Mamerckies :

Saipine : Anasaket.

M. Bücheler a eu tort de faire deux mots
du mot anasaket. L’inscription doit se tra-
duire ainsi : Spedius Mamercius Saepinas
consecravit.

Séance du lTOcronnE 1881.

M. Alexandre Bertrand communique
quelques renseignements au sujet d’un tré-
sor de monnaies gauloises, acquis cette
année par le Musée de Saint-Germain et au
sujet duquel M. Gharles Robert a fait une
communication à l’Académie. On croyait
([ue ces monnaies avaient été trouvées en
Alsace ; en réalité, elles ont été trouvées à
Fribourg en Brisgau. D’autres monnaies
trouvées en mcme temps ont été vendues
les unes à un marchand d’antiquités de
à’ienne, les autres au Musée de Berlin.

SÉANCE DII 31 OcTOBRE 1884.

M. AlexandreBERTRANDprésente des des-
sins envoyés par M. le D r Closmadeuc,
reproduisant les parties de la galerie cou-
verte de Gavr’ Inis récemment mises au
jour.

M. Alexandre Bertrand lit un mémoire
de M. Gaidoz, relatif à l’usage d’employer

les chiens pour le traitement de diverses
maladies. Ces documents nouveaux con-
lirment complètement la théorie émise par
M. Salomon Reinach au sujet du rôle du
chien dansle culte d’Esculape.

M. Salomon Reinacii termine la lecture
de son inémoire sur les fouilles opérées par
lui et M. E. Babelon àCarthage en 1884.
Ces fouilles ont donné peu de monuments
d’art proprement dit; rnais elles ont per-
mis de constater que la Carthage primitive
est conservée à une profondeur de 5 à 8
mètres au dessous du sol actuel, beaucoup
plus complètement qu’on ne l’avait cru
jusqu’ici.

Séance du 7 Novembre 1884.

M. Georges Perrot lit un chapitre du
tome III de l’ouvrage qu’ii publie en colla-
boration avec M. Chipiez. Ce chapitre de
l’Histoire de Vart dans l'antiquitè est inti-
tulé le Rôle historique des Phèniciens. On
y décrit la civilisation et les rnoeurs dcs
Phéniciens qui, en dépit de la mauvaise
réputation dont ils ont joui auprès de leurs
voisins, ont rendu de très grands services.
Sans parler de l’extension qu’ils ont donnée
à la civilisation par leurs expéditions mari-
times, ce sont eux qui ont inventé l’alpha-
]>et d’où sont sortis celui des Grecs et celui
des Romains.

M. Renan présente des photographies
envoyées de Syrie par M. Pognon ; elles
reproduisent un monument de l’époque des
Sélcucides, situé à Hurmul, dans le Beqaa
(Cœlé-Syrie). M. Pognon a pu aussi relever,
dans le môme lieu, des inscriptions de l’em-
pereur Hadrien, analogues à celles que
M. Renan a relevécs autrefois dans ie
Liban. A la suite du nom de l’empereur,
on y lit ces mots : Arborum genera quat-
tuor, cetera privata.

Séance du 21 Novembre 1884.

M. Edmond Le Blant communique i’in-
troduction de son ouvrage intitulé Les
sarcophages chrétiens de la Gaule, ouvragc
qui fera suite à celui qu’il a publié sur les
sarcopliages chrétiens d’Arles. Les monu-
ments décrits sont au nombre de 350.
L’étude de ccs monuments a permis à
M. I.e Blant d’affîrmer une fois de plus