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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 31.1885

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Montaiglon, Anatole de: Jean Goujon et la vérité sur la date et le lieu de sa mort, 2: d'apres un document découvert par M. Sandonnini
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https://doi.org/10.11588/diglit.24592#0026

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20

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Primatice pour le choix de Bologne, si même ils ne firent pas le
voyage ensemble.

« En effet, dans le temps même où Jean Goujon quittait son pays,
le peintre bolonais a fait un voyage dans son pays natal. Primatice,
cité dans les comptes royaux dès 1533, avait été appelé en France en
1531 ; il avait été envoyé par François Ier à Rome en 1541, et il en
avait été rappelé la même année à la mort de Rosso. Depuis lors il
figure dans tous les comptes de 1541 à décembre 1561, et y reparaît
d’octobre 1562 à 1570, époque de sa mort. On sait la cause de cette
interruption.il fît, le 20 janvier 1562(1563, nouveau style), à Saint-
Germain-en-Laye, son testament, publié par le docteur Gaye d’après
l’original en parchemin conservé à S.-Pétrone de Bologne, et cet
acte avait eu pour cause son voyage récent dans son pays. Puisqu’il
reparaît dans les comptes français en octobre 1562, c’est donc en
cette année que le Vasari le vit à Bologne et lui fit en personne une
recommandation.

« De toutes façons, si le Primatice, retournant pour quelques mois
dans sa patrie, n’a pas eu l’artiste français pour compagnon de voyage,
il est évident qu’il l’y précéda ou l’y suivit à peu de distance.

« A^oici, dit en terminant, Al. Sandonnini, ce que j’ai pu recueillir
sur le plus célèbre sculpteur de la Renaissance française. De plus
longues recherches donneraient peut-être de nouveaux résultats.
Je serais bien heureux si le peu que j’ai trouvé devenait un fil qui
pût conduire à mieux connaître l’histoire des dernières années de
Jean Goujon. »

XX7I.

M. Sandonnini a raison; Goujon n’a pas pu ne pas travailler en
Italie. Avant que je ne connusse ses documents, Al. Courajod, revenant
d’Italie, m’avait parlé de bas-reliefs d’évangélistes si prochains de
ceux de Goujon qu’il y aurait à se demander si Goujon ne serait pas le
copiste ou l’élève de leur auteur, ou si celui-ci n’a pas imité ceux du
Alaitre français. Ils sont bien authentiquement du Xlontorsoli et se
trouvent à Gènes, à San-Alatteo, l’église des Doria. Comme Xlontorsoli
est venu en France, il a pu connaître le jubé de Saint-Germain et
l’autel d’Ecouen ; les dates de son voyage et celles de ses sculptures
pour les Doria seraient donc à serrer de près.

Ce qui est encore plus important c’est que AI. Sandonnini vient
d’apporter à la biographie de Goujon de nouveaux faits, maintenant
 
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