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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 31.1885

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Darcel, Alfred: La collection Basilewsky
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https://doi.org/10.11588/diglit.24592#0048

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LA COLLECTION BASILEWSKY.

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on vivait, se joignait l’attrait d'une femme jeune, intelligente et jolie,
ce qui ne gâte jamais rien, qui s’est fait elle-même une collection
de terres cuites grecques, célèbre dans le monde des curieux et des
savants par l’importance et le choix des pièces.

Au centre de la galerie, dans l’étroit espace laissé libre en avant
de la cheminée, devant le canapé où, dans sa robe blanche, la dame du
lieu était assise, on trouvait successivement réunis, en outre de tous
ceux que nous avons déjà nommés, quelques amateurs, qui complé-
taient la physionomie de la réunion : M. le baron de Witte, de
l'Institut : une autorité dans l’histoire des vases peints de la Grèce ;
M. Ed. Leblant, de l’Institut, aujourd’hui directeur de l’école de
Rome,, qu’attiraient les antiquités chrétiennes dont il a fait son étude
principale ; M. E. Scheffer, aussi de l’Institut, directeur de l’école
des langues orientales, qui avait déchiffré les inscriptions des lampes
arabes ; M. Schlumberger, de l’Institut également, mais seulement
depuis une semaine, attiré par les antiquités byzantines, et enfin,
notre collaborateur 0. Rayet, qui en sera un jour, et qui était là
comme le principal inventeur des terres cuites de Tanagra qu’il a
le premier, par la Gazette des Beaux-Arts, fait connaître en France.
M. Ernest Renan y est venu aussi, et plusieurs fois, ainsi que
M. Eugène Piot, un précurseur, qui, le premier, a su goûter la verte
saveur du xve siècle italien, et le premier a eu le flair d’en deviner
la vogue. Le comte de Nieuwerkerke apparaissait à de longs inter-
valles lorsqu'une élection académique l’appelait de sa ville de
Lucques à Paris; il y rencontrait notre regretté camarade, collabora-
teur et ami, le comte Clément de Ris. M. Ed. du Sommerard venait
voir des pièces qu’il eût ambitionnées pour son musée de l’Hôtel de
Cluny, et M. Victor Gay revoir quelques-unes de celles qui avaient
passé par son cabinet, formé en vue de lui fournir des illustrations
pour le remarquable Glossaire archéologique où tant de discernement
se mêle à tant d’érudition. On y voyait parfois notre collaborateur et
ami Louis Courajod qui disparaissait pour un temps, lorsqu’il avait
lancé contre les collectionneurs une de ces brusques boutades qui
rebondissaient parfois, à son insu, sur ses commensaux de la veille.

Puis, pour revenir au cénacle des « Auvergnats », nous cite-
rons : l’aimable chancelier de l’ambassade d’Italie, M. de Ressman,
l’homme de France et d’au delà des Alpes qui se connaît le mieux en
œuvres de fer et en armes dont il possède d’ailleurs de très remar-
quables spécimens ; le comte de la Beraudière dont les tableaux de
François Boucher sont célèbres, et qui en remontrerait, dit-on, au

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