Revue des beaux-arts de France (Nr. 1-6.1942/1943)

exécutés par les théâtres de l’Etat : Opéra, Opéra-Comique, Comédie-
Française, Odéon, Théâtre National Populaire, œuvres musicales données
dans les grands concerts subventionnés ou commandées par l'Etat, expo-
sitions, représentations, concerts organisés à l’Etranger par le service de
l’Expansion artistique.
La Revue des Beaux-Arts ne prétend pas épuiser toute la matière
qu’offre à l’information la vie artistique de notre pays ; elle ne saurait
rendre inutiles les excellentes revues qui paraissaient avant la guerre ou
qui paraissent encore aujourd’hui. Elle ne veut pas davantage être le héraut
d’une doctrine : l’Etat a le devoir d’être éclectique. Il ne peut agir comme
un amateur qui constitue une collection pour satisfaire ses goûts individuels
ou qui manifeste ses préférences pour tel musicien ou tel sculpteur. L’Etat
doit entretenir partout la vie artistique ; il sait qu’un encouragement donné
à telle petite société, telle petite troupe de théâtre peut éveiller la vocation
d’un grand artiste ; l’Etat doit agir comme un catalyseur.
Cette Revue ne veut pas davantage être un instrument de propagande
ou de réclame pour un service de l’Etat. Nous ri affirmerons pas que tout
est pour le mieux dans le meilleur des Secrétariats généraux ! Les réformes
que nous réaliserons prouveront que nous connaissons les progrès à réaliser.
Cette Revue qui montrera, en tout cas, la bonne volonté, le dévouement et
le travail de tous les services, aura pour dessein de fournir le tableau de
ces efforts et des résultats obtenus aux architectes, aux conservateurs de
musée, aux directeurs de théâtre, aux artistes, aux amateurs, à tous ceux
que le XVIIe siècle appelait du beau nom d’ “honnêtes hommes’’.
Louis HAUTECŒUR,
Secrétaire général des Beaux-Arts.

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