Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0337
DOI Heft:
Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
DOI Artikel:L'art et le métier
DOI Artikel:Brunold, Paul: Le musée instrumental du conservatoire de musique
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0337
L’ENSEIGNEMENT OFFICIEL
Un « Serpent » italien du xvie siècle.
LE MUSÉE INSTRUMENTAL
DU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE
La loi du 16 thermidor an III (3 août 1795) qui organisait le Conservatoire décida,
outre l’établissement d’une bibliothèque, celui d’une collection d’instruments antiques
et de ceux à nos usages qui peuvent par leur perfection servir de modèles. Ce n’est qu’en
mars 1861 qu’une circulaire du Gouvernement permit en partie de réaliser le plan tracé
par les organisateurs de 1795.
Louis Clapisson avait réuni 230 instruments formant une précieuse collection qu’il
vendit à l’Etat et, pour lui épargner le chagrin de ne plus les voir, on le nomma Conservateur
de ce Musée dont l’installation définitive et l’inauguration solennelle eurent lieu le 2 no-
vembre 1864. Deux salles seulement furent construites pour recevoir les 230 pièces de la
collection Clapisson et 123 autres provenant de plusieurs établissements publics ou de dons
d’amateurs généreux, dons acceptés suivant les instructions ministérielles du 27 juillet 1864.
Pendant les dix-huit mois qui s’écoulèrent depuis l’ouverture du Musée jusqu’au jour où
Berlioz fut nommé à la place de Clapisson mort en 1866, dix-sept instruments seulement furent
donnés. Du Ier mai 1866 au 30 septembre 1871, il n’entra que dix numéros, ce qui portait
l’ensemble à 380. Depuis lors le Musée s’est considérablement enrichi et a fait d’importantes
acquisitions. En 1879 il est devenu possesseur de la précieuse collection du docteur Julien
Fau, si justement vantée par Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire raisonné du mobilier français.
Parmi les pièces rarissimes il s’en trouve provenant de la succession du Comte Pietro Correr,
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Un « Serpent » italien du xvie siècle.
LE MUSÉE INSTRUMENTAL
DU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE
La loi du 16 thermidor an III (3 août 1795) qui organisait le Conservatoire décida,
outre l’établissement d’une bibliothèque, celui d’une collection d’instruments antiques
et de ceux à nos usages qui peuvent par leur perfection servir de modèles. Ce n’est qu’en
mars 1861 qu’une circulaire du Gouvernement permit en partie de réaliser le plan tracé
par les organisateurs de 1795.
Louis Clapisson avait réuni 230 instruments formant une précieuse collection qu’il
vendit à l’Etat et, pour lui épargner le chagrin de ne plus les voir, on le nomma Conservateur
de ce Musée dont l’installation définitive et l’inauguration solennelle eurent lieu le 2 no-
vembre 1864. Deux salles seulement furent construites pour recevoir les 230 pièces de la
collection Clapisson et 123 autres provenant de plusieurs établissements publics ou de dons
d’amateurs généreux, dons acceptés suivant les instructions ministérielles du 27 juillet 1864.
Pendant les dix-huit mois qui s’écoulèrent depuis l’ouverture du Musée jusqu’au jour où
Berlioz fut nommé à la place de Clapisson mort en 1866, dix-sept instruments seulement furent
donnés. Du Ier mai 1866 au 30 septembre 1871, il n’entra que dix numéros, ce qui portait
l’ensemble à 380. Depuis lors le Musée s’est considérablement enrichi et a fait d’importantes
acquisitions. En 1879 il est devenu possesseur de la précieuse collection du docteur Julien
Fau, si justement vantée par Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire raisonné du mobilier français.
Parmi les pièces rarissimes il s’en trouve provenant de la succession du Comte Pietro Correr,
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