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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
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Dons de la société des amis du Louvre au département des peintures
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0355

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NOTES ET INFORMATIONS

DONS DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU LOUVRE
AU DÉPARTEMENT DES PEINTURES

C’est au moment même où le Musée du Louvre, acquérant « la personnalité civile »,
devenait la Réunion des Musées Nationaux, qu’à la fin du siècle dernier, les amateurs
qui s’intéressaient au Musée se réunirent pour former une Société : la Société des
Amis du Louvre ; pour être un organisme privé, celle-ci n’allait pas moins devenir un des
rouages les plus importants de la vie du Musée. Ce n’est pas seulement par ses dons que la
Société des Amis du Louvre joue un rôle actif dans le développement des collections, mais aussi
par l’aide morale qu’elle apporte au Conservateur. Le contact permanent entretenu ave
ses membres permet au Conservateur de connaître l’état d’esprit de l’élite pour lequel
il aménage son Musée. Cette collaboration féconde a fait ses preuves depuis quarante
ans. Le Département des Peintures en a été l’un des plus heureux bénéficiaires. Nombre de
dessins et de tableaux ont été donnés en totalité ou acquis partiellement par la Société depuis
l’acquisition sensationnelle en 1905 de la Pietà d'Avignon que venait de révéler l’Exposition
des Primitifs Français; le nom de la Société est attaché à bien des chefs-d’œuvre : le Portrait
de Pierre Quthe de Clouet, le Bain Turc d’Ingres, Y Atelier de Delacroix, Y Atelier de Courbet,
Eva Prima Pandora de Cousin, le Portrait de Mallarmé de Manet, plusieurs œuvres de Degas,
et, avant cette guerre, la Toile de Géricault.
La guerre n’a pas ralenti cet élan. Quand, après la paix, seront exposées à l’Orangerie
les œuvres acquises par les Musées Nationaux, on pourra se rendre compte de l’effort fait
par la Société pour aider le Louvre en ces temps difficiles. Encore tout récemment, la Société
nous offrait le pastel d’Auguste, l’Amazone, de la vente Viau, dont nous avons parlé dans
le numéro III de cette Revue, et, à la même vente, son concours nous était acquis pour
une part importante dans l’acquisition du Nu intitulé Mademoiselle Rose de Delacroix. Sur
une étiquette, la mention « donné par les Amis du Louvre » ou « acquis avec son concours »
a toujours, pour le public, la signification d’un chef-d’œuvre.
G. B.

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