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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 1 (Octobre-Novembre 1942)
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La vie dans les musées
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Charbonneaux, Jean: Les récentes acquisitions du Musée du Louvre: au département des antiquités Grecques les mosaïques d'Antioche
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Vandier, Jacques: Les récentes acquisitions du Musée du Louvre: au département des antiquités Égyptiennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0025

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ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES

qui n’a pu être reconstitué au Louvre dans son entier, mesurait 12 m. 35 sur 10 m. 20 —•
le motif central n’ayant que 1 m. 96 de haut : nulle analogie, comme on voit, avec les pro-
portions helléniques; il s’agissait de donner une impression d’immensité, en rapport avec
la signification du symbole. Le Phénix qui renaît de ses cendres évoque à la fois l’éternité
de l’empire de Rome et la rénovation du monde, la résurrection de l’âge d’or (1). La technique
de la mosaïque atteint ici sa maturité et sa solide indépendance. L’unité de ton est saisissante :
la tonalité générale, avec laquelle le vert sourd des feuillages s’accorde admirablement,
se tient entre rose et brun. Ce qui caractérise le mieux la technique de cette mosaïque,
c’est la structure du fond blanc qui soutient le semis de roses : chaque fleur se détache au
milieu d’une sorte d’écaille, dessinée par les rangées courbes et concentriques des cubes de
marbre. Ainsi l’élément naturel dont est constituée la mosaïque ne vise plus à imiter les effets

que l’on obtient avec le pinceau et la couleur; au lieu de chercher à disparaître, il se rend
visible; par une disposition décorative indépendante du sujet figuré, il fait sentir sa forme,

son relief, sa consistance : on conçoit tout ce que la mosaïque gagne par là même en valeur

décorative, surtout si on la replace dans le cadre architectural pour lequel elle était faite.


On ne risque pas d’exagérer l’im-
disant qu’elles éclairent d’un jour nou-
de l’art. Dans une période
raissait naguère s’appliquer
fiquement un art nouveau,
a plus de quarante ans, la
sensible de la pensée grec-
l’avant-garde de la révolu-
d’où sont issus l’art byzantin et notre

portance des mosaïques d’Antioche en
veau toute une vaste portion de l’histoire
à laquelle le terme de décadence pa-
parfaitement, nous voyons naître magni-
Comme l’avait pressenti Strzygowski il y
Syrie, placée au point de contact le plus
que et de la pensée orientale, est à
tion à la fois morale et technique
art du moyen-âge.
Jean CHARBONNEAUX,
Conservateur au Dp1
des Antiquités grecques.

DES ANTIQUITÉS
TIENNES
tés égyptiennes du Musée du
cours de l’année qui vient de s’é-
qui sans être de grands chefs-

2. AU DÉPARTEMENT

ÉGYP

Le département des antiqui-
Louvre s’est enrichi, au
couler, de quelques objets.

d’œuvre, présentent cepen-

Horus en légionnaire romain.
Statuette égyptienne en bronze.

dant, pour nos collections,

(1) M. Lassus, dans la belle étude qu’il a faite de cette mosaïque (Monuments Piot, XXXVI, 1938, p. 81 et suiv.), a pré-
féré la première signification, sans d’ailleurs exclure la seconde sur laquelle le P. Fbstugière a mis l’accent (Monuments Piot,
XXXVIII, 1941, p. 147 et suiv.).

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