Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0181
DOI issue:
Nr. 3 (Février-Mars 1943)
DOI article:Les manufactures nationales
DOI article:Janneau, Guillaume: La réhabilitation des colorants naturels dans la tapisserie
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0181
LES MANUFACTURES NATIONALES
U échantillonnage d’une tapisserie aux Gobelins.
(La tapisserie, représentant une composition sur Y Asie, est tissée
d’après un carton de Pierre Dubreuil.)
LA RÉHABILITATION
DES COLORANTS NATURELS
DANS LA TAPISSERIE
L’un des problèmes fondamentaux de l’art du lissier, qu’érudits, artistes et techniciens
se posaient depuis près d’un siècle, celui du retour à l’emploi des colorants naturels,
vient d’être enfin résolu dans les manufactures nationales. On sait qu’en 193 5, puis en
1937, les deux établissements distincts de Beauvais et des Gobelins ont été réunis à l’adminis-
tration générale du Mobilier national, de manière à corriger l’erreur d’une indépendance qui
finissait par les opposer l’un à l’autre, en une rivalité stérile. La loi de finances du ier jan-
vier 1942, achevant cette réforme sur le plan budgétaire, a confondu dans un même effectif
les contingents fournis par les différents ateliers : de sorte qu’aujourd’hui, sans renoncer
à l’emploi des moyens particuliers à la haute comme à la basse lisse, l’État dispose d’un cadre
de praticiens dont l’habileté personnelle trouvera, selon les circonstances, des applications
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U échantillonnage d’une tapisserie aux Gobelins.
(La tapisserie, représentant une composition sur Y Asie, est tissée
d’après un carton de Pierre Dubreuil.)
LA RÉHABILITATION
DES COLORANTS NATURELS
DANS LA TAPISSERIE
L’un des problèmes fondamentaux de l’art du lissier, qu’érudits, artistes et techniciens
se posaient depuis près d’un siècle, celui du retour à l’emploi des colorants naturels,
vient d’être enfin résolu dans les manufactures nationales. On sait qu’en 193 5, puis en
1937, les deux établissements distincts de Beauvais et des Gobelins ont été réunis à l’adminis-
tration générale du Mobilier national, de manière à corriger l’erreur d’une indépendance qui
finissait par les opposer l’un à l’autre, en une rivalité stérile. La loi de finances du ier jan-
vier 1942, achevant cette réforme sur le plan budgétaire, a confondu dans un même effectif
les contingents fournis par les différents ateliers : de sorte qu’aujourd’hui, sans renoncer
à l’emploi des moyens particuliers à la haute comme à la basse lisse, l’État dispose d’un cadre
de praticiens dont l’habileté personnelle trouvera, selon les circonstances, des applications
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