Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0136
DOI issue:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI article:Architecture et sites
DOI article:Dupont, Jacques: L'exposition d'objets classés a l'orangerie
DOI article:Notes et informations
DOI article:Les manufactures et ateliers d'art de l'état s'adressent au public
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ARCHITECTURE ET SITES
admirateurs du maître : une sainte Hélène monumentale debout auprès de la croix autour
de laquelle volent des angelots, un Couronnement d'épines avec un effet de contre-jour.
Exécutées à Rome en 1602 à la demande de l’Archiduc Albert pour décorer la chapelle
Sainte-Hélène de l’église Santa Croce in Gerusalemne à Rome, ces peintures furent
léguées en 1827 à l’Hospice de Grasse, d’où elles ne sortirent que tout récemment pour
une restauration, qui leur a rendu leur aspect d’antan.
Une spirituelle suite des douze mois par Abel Grimmer, datée 1592, où nous
suivons pas à pas la marche des saisons et les travaux des champs, occupe une partie de la
salle, tandis que la Belle Verdurière, destinée au château d’Azay-le-Rideau, fait pendant à
la Cène du flamand Pieter Coeck d’Alost.
Dans quelque temps, tableaux et objets d’art reprendront leur place en leur lointaine
province où les voyageurs sauront les retrouver, mais devant l’accueil fait à l’exposition
par des amateurs et des spécialistes, nous voudrions faire mieux et obtenir un local perma-
nent où les objets restaurés, ou pour toute autre cause de passage à Paris, seraient exposés
pendant quelque temps.
Jacques DUPONT,
Inspecteur des Monuments historiques.
NOTES ET INFORMATIONS
LES MANUFACTURES ET ATELIERS D’ART
DE L’ÉTAT S’ADRESSENT AU PUBLIC
Un arrêté ministériel du 9 juillet 1941 ayant
institué une régie intéressée pour la vente au public
des productions des manufactures nationales et des
ateliers d’art de l’État, un magasin, fort élégamment
aménagé, 17, rue de la Paix, présente, depuis quelques
semaines, à ses visiteurs les porcelaines de Sèvres, les
tapisseries des Gobelins et de Beauvais, les émaux de
l’école nationale de Limoges, les épreuves de la
chalcographie du Louvre, les moulages des Musées
nationaux. Le public trouve ainsi réunies, dans un
cadre agréable, les différentes productions qu’il devait
chercher isolément, et, pour certaines d’entre elles,
dans des lieux mal adaptés, organisés pour une autre
espèce d’activité. L’initiative de cette institution s’est
révélée si rationnelle, qu’un succès immédiat l’a sanc-
tionnée. L’Etat s’est montré, là, non seulement bon
commerçant mais psychologue avisé, et les établis-
sements producteurs peuvent déjà, des préférences
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admirateurs du maître : une sainte Hélène monumentale debout auprès de la croix autour
de laquelle volent des angelots, un Couronnement d'épines avec un effet de contre-jour.
Exécutées à Rome en 1602 à la demande de l’Archiduc Albert pour décorer la chapelle
Sainte-Hélène de l’église Santa Croce in Gerusalemne à Rome, ces peintures furent
léguées en 1827 à l’Hospice de Grasse, d’où elles ne sortirent que tout récemment pour
une restauration, qui leur a rendu leur aspect d’antan.
Une spirituelle suite des douze mois par Abel Grimmer, datée 1592, où nous
suivons pas à pas la marche des saisons et les travaux des champs, occupe une partie de la
salle, tandis que la Belle Verdurière, destinée au château d’Azay-le-Rideau, fait pendant à
la Cène du flamand Pieter Coeck d’Alost.
Dans quelque temps, tableaux et objets d’art reprendront leur place en leur lointaine
province où les voyageurs sauront les retrouver, mais devant l’accueil fait à l’exposition
par des amateurs et des spécialistes, nous voudrions faire mieux et obtenir un local perma-
nent où les objets restaurés, ou pour toute autre cause de passage à Paris, seraient exposés
pendant quelque temps.
Jacques DUPONT,
Inspecteur des Monuments historiques.
NOTES ET INFORMATIONS
LES MANUFACTURES ET ATELIERS D’ART
DE L’ÉTAT S’ADRESSENT AU PUBLIC
Un arrêté ministériel du 9 juillet 1941 ayant
institué une régie intéressée pour la vente au public
des productions des manufactures nationales et des
ateliers d’art de l’État, un magasin, fort élégamment
aménagé, 17, rue de la Paix, présente, depuis quelques
semaines, à ses visiteurs les porcelaines de Sèvres, les
tapisseries des Gobelins et de Beauvais, les émaux de
l’école nationale de Limoges, les épreuves de la
chalcographie du Louvre, les moulages des Musées
nationaux. Le public trouve ainsi réunies, dans un
cadre agréable, les différentes productions qu’il devait
chercher isolément, et, pour certaines d’entre elles,
dans des lieux mal adaptés, organisés pour une autre
espèce d’activité. L’initiative de cette institution s’est
révélée si rationnelle, qu’un succès immédiat l’a sanc-
tionnée. L’Etat s’est montré, là, non seulement bon
commerçant mais psychologue avisé, et les établis-
sements producteurs peuvent déjà, des préférences
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