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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
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La vie dans les musées
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Charbonneaux, Jean: Au département des antiquités Grecques et Romaines: la collection H. de Nanteuil
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Charbonneaux, Jean: Au département des antiquités Grecques et Romaines: un torse féminin en marbre
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0245

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LA COLLECTION H. DE NANTEUIL

orienté vers le Parthénon, qu’évoque un éphèbe nu levant une phiale pour verser une
libation.
Nous nous contenterons de signaler, pour le ive siècle, un Hermès portant la chla-
myde, chaussé d’endromides et primitivement coiffé du pétase : les formes moelleuses et le

rythme souple de l’attitude trahissent l’influence
du style de Praxitèle. A l’époque hellénistique
(me siècle) appartient une admirable applique,
qui décorait sans doute une urne funéraire :
elle représente un satyre dansant dont la tête
renversée et le corps audacieusement cambré
ont l’expression intense des grands modèles per-
gaméniens.
Plusieurs figurines étrusques ne sont
pas d’une moindre qualité. Elles n’ont pas les
proportions harmonieuses et le naturel inimi-
table des œuvres de l’art grec, mais leur saveur
vient d’un curieux mélange de rudesse et de
raffinement. Il faut mettre à part une statuette
de coureur nu, du début du ive siècle : l’ar-
chaïsme persistant des formes et du dessin
mettent en valeur ici l’étonnante vigueur du
mouvement.


(Photo Adelys.)
Aphrodite en péplos, support de miroir.

UN TORSE FÉMININ EN MARBRE«
En 1874 fut découverte dans la ville Palombara, sur l’Esquilin, une statue féminine
nue, en marbre, qui a gardé le nom de « Vénus de l’Esquilin ». Cette statue, l’une des plus
précieuses du Musée des Conservateurs, à Rome, a fait l’objet de nombreuses discussions.
Quelle figure divine ou héroïque représente-t-elle ? De quel style relève-t-elle ? A ces deux
questions les réponses varient. Personne n’admet plus aujourd’hui qu’il s’agisse d’une Vénus.
Mais aucune autre désignation n’a emporté l’adhésion unanime des archéologues. Un détail
du support qui renforce la jambe droite a paru devoir décider de la question : c’est un vase
autour duquel s’enroule le serpent d’Isis. Cet attribut semble désigner la déesse égyptienne
ou une servante de son culte. Mais a-t-on affaire à une adaptation tardive d’un type ancien
ou à un original du début de l’empire romain, sculpté par un artiste de l’école archaïsante
et éclectique dont Pasitélès était le chef? La majorité des historiens de l’art ont préféré
(1) Ce torse, ainsi que le Discophore de la Collection de Nanteuil, est publié dans le volume XXXIX des Monuments Piot.

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