Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0111
DOI Heft:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI Artikel:Les théatres subventionnés
DOI Artikel:Janneau, Guillaume: La réorientation de sèvres
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LES MANUFACTURES DE L’ETAT
Le Maréchal Pétain examine les premiers ouvrages exécutés pour lui
par les ateliers de Sèvres.
LA RÉORIENTATION DE SÈVRES
Depuis le début de 1941 l’intégration de la Manufacture nationale de Sèvres dans
le bloc organique des grands ateliers d’art contrôlés par l’Administration générale
du Mobilier national est chose réalisée. Bien qu’une mesure aussi grave ait été
déterminée par des raisons plus spirituelles que proprement économiques, il n’est pas sans
intérêt de dresser tout de suite le bilan budgétaire de l’opération. Une révision sévère des
postes de dépenses, jointe aux économies résultant directement de la fusion administrative
effectuée, a fait apparaître, dès le départ, les possibilités d’une gestion moins coûteuse.
En effet, la nouvelle administration put rendre au Trésor des crédits inutiles de l’ordre
de 1.200.000 francs, soit plus d’un cinquième du budget de l’établissement ci-devant auto-
nome : l’abrogation de ce régime étant d’ailleurs un des principes de la réforme de 1941.
D’autre part, si les recettes annuelles moyennes, en argent frais, de l’administration auto-
nome se chiffraient par 700.000, 600.000 et même 400.000 francs, soit un huitième du budget
des recettes, celles qu’a réalisées, en 1941, la Manufacture nationale ont atteint les 4 millions
de francs, c’est-à-dire ont dépassé de 300.000 francs sa dotation budgétaire. Le bilan de 1942
ne sera pas inférieur, et d’importantes commandes apporteront au Trésor, en 1943, des
recettes au moins équivalentes. Sur le plan gestion, la transformation du régime de Sèvres
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Le Maréchal Pétain examine les premiers ouvrages exécutés pour lui
par les ateliers de Sèvres.
LA RÉORIENTATION DE SÈVRES
Depuis le début de 1941 l’intégration de la Manufacture nationale de Sèvres dans
le bloc organique des grands ateliers d’art contrôlés par l’Administration générale
du Mobilier national est chose réalisée. Bien qu’une mesure aussi grave ait été
déterminée par des raisons plus spirituelles que proprement économiques, il n’est pas sans
intérêt de dresser tout de suite le bilan budgétaire de l’opération. Une révision sévère des
postes de dépenses, jointe aux économies résultant directement de la fusion administrative
effectuée, a fait apparaître, dès le départ, les possibilités d’une gestion moins coûteuse.
En effet, la nouvelle administration put rendre au Trésor des crédits inutiles de l’ordre
de 1.200.000 francs, soit plus d’un cinquième du budget de l’établissement ci-devant auto-
nome : l’abrogation de ce régime étant d’ailleurs un des principes de la réforme de 1941.
D’autre part, si les recettes annuelles moyennes, en argent frais, de l’administration auto-
nome se chiffraient par 700.000, 600.000 et même 400.000 francs, soit un huitième du budget
des recettes, celles qu’a réalisées, en 1941, la Manufacture nationale ont atteint les 4 millions
de francs, c’est-à-dire ont dépassé de 300.000 francs sa dotation budgétaire. Le bilan de 1942
ne sera pas inférieur, et d’importantes commandes apporteront au Trésor, en 1943, des
recettes au moins équivalentes. Sur le plan gestion, la transformation du régime de Sèvres
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