Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0105
DOI issue:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI article:Les théatres subventionnés
DOI article:Rocher, René: Les récents spectacles de l'Odéon
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0105
LES THEATRES SUBVENTIONNES
Les Lomanesques. — Décor de Suzanne Reymond exécuté par Cillard.
LES RÉCENTS SPECTACLES
DE L’ODÉON
Une première année de direction est beaucoup plus une période d’étude et d’obser-
vation que de réalisation. C’est une prise de contact précédant l’application de
méthodes nouvelles. Ma première année passée à l’Odéon a confirmé en moi
cette opinion — car, après avoir fait beaucoup de choses au cours de ces dix derniers mois,
je vois surtout ce qu’il me reste à accomplir.
En prenant possession du Second Théâtre français, je me suis attaché tout d’abord
à donner aux chefs-d’œuvres classiques une présentation digne de ce grand théâtre.
J’ai choisi, pour me seconder en ce domaine, deux collaborateurs dont on
ne saurait discuter la valeur, Emile Dehelly et Jean Hervé, qui, tous deux, avec leur
expérience et leur autorité, pouvaient indiquer à de jeunes comédiens la Tradition et
le Style.
D’autre part, j’ai pensé que le répertoire moderne pouvait et devait s’enrichir d’œuvres
nouvelles et révéler peut-être des talents ignorés.
C’est dans ce sens que j’ai monté six spectacles d’Essai, composés de pièces sans
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Les Lomanesques. — Décor de Suzanne Reymond exécuté par Cillard.
LES RÉCENTS SPECTACLES
DE L’ODÉON
Une première année de direction est beaucoup plus une période d’étude et d’obser-
vation que de réalisation. C’est une prise de contact précédant l’application de
méthodes nouvelles. Ma première année passée à l’Odéon a confirmé en moi
cette opinion — car, après avoir fait beaucoup de choses au cours de ces dix derniers mois,
je vois surtout ce qu’il me reste à accomplir.
En prenant possession du Second Théâtre français, je me suis attaché tout d’abord
à donner aux chefs-d’œuvres classiques une présentation digne de ce grand théâtre.
J’ai choisi, pour me seconder en ce domaine, deux collaborateurs dont on
ne saurait discuter la valeur, Emile Dehelly et Jean Hervé, qui, tous deux, avec leur
expérience et leur autorité, pouvaient indiquer à de jeunes comédiens la Tradition et
le Style.
D’autre part, j’ai pensé que le répertoire moderne pouvait et devait s’enrichir d’œuvres
nouvelles et révéler peut-être des talents ignorés.
C’est dans ce sens que j’ai monté six spectacles d’Essai, composés de pièces sans
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