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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 3 (Février-Mars 1943)
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La nouvelle organisation des musées des beaux-arts (Musées nationaux et Musées de province)
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0202

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NOTES ET INFORMATIONS

LA NOUVELLE ORGANISATION DES MUSÉES
DES BEAUX-ARTS
(Musées nationaux et Musées de province.)

Une loi et un décret du 10 août 1941, parus au
Journal Officiel du 29 novembre de la même année,
ont modifié profondément — on peut même dire,
à certains points de vue : ont enfin créé — l’organi-
sation administrative des musées en France.
L’article Ier de la loi donne d’abord une définition
officielle du musée : « Toute collection, permanente
et ouverte au public, d’œuvres présentant un intérêt
artistique, historique ou archéologique. » Tous les
établissements répondant à cette définition sont
soumis à la réglementation nouvelle, mais elle fait
parmi eux plusieurs distinctions :
En premier lieu, un certain nombre de musées
appartenant à l’Etat, dont le décret fixe la liste actuelle,
forment la catégorie des musées nationaux placés
sous l’autorité du Directeur des musées nationaux
et de l’école du Louvre. Celui-ci relève désormais
directement du Secrétaire Général des Beaux-Arts,
le travail administratif concernant le service des
musées nationaux (sauf les opérations d’ordon-
nancement) étant fait sous les ordres du Directeur
dans les bureaux mêmes de la direction des musées.
L’ensemble de ces premiers musées forme toujours,
sous le titre de Réunion des musées nationaux, un
établissement public doté de la personnalité civile
et de l’autonomie financière, possédant, à côté des
chapitres du budget de l’Etat affectés au service
général des musées nationaux (dépenses de person-
nel et de matériel), ses ressources propres et son budget
propre de dépenses pour l’enrichissement des col-
lections. Mais les attributions de l’ancien conseil
des musées ont été réparties entre deux organismes :
un conseil d’administration, à compétence admi-
nistrative et financière, chargé d’une manière géné-
rale de la gestion du patrimoine de la Réunion, et
un conseil technique chargé de se prononcer, après
avis du comité des conservateurs, sur l’acquisition
tant à titre gratuit qu’onéreux des œuvres destinées

à entrer dans les collections. Dans ce dernier conseil
siègent des artistes, des amateurs, des représentants
de l’enseignement supérieur; des conservateurs
honoraires y apportent le concours de leur expérience;
une liaison avec le service des monuments historiques
y est désormais assurée par la présence de l’inspecteur
général chargé des objets mobiliers. Le décret fixe
aussi le statut du personnel auxiliaire rétribué par
le budget de la Réunion des musées pour les besoins
de ce service.
Un cadre unique des conservateurs des musées
nationaux réunit désormais les anciens conservateurs
et conservateurs adjoints, afin que ces derniers
puissent accéder en fin de carrière aux mêmes éche-
lons de traitement que leurs collègues, même si le
jeu des vacances ne leur a pas permis d’occuper un
emploi de chef de département auquel ils pouvaient
prétendre. La responsabilité des « conservateurs en
chef » et assimilés est reconnue par une différence de
taux dans les indemnités de fonctions allouées aux
uns et aux autres, ainsi qu’aux assistants, par un
arrêté ministériel du 26 mai 1942. Un doyen des
conservateurs, désigné par arrêté, supplée éventuel-
lement le directeur dans la présidence du comité.
Sous le nom d’assistants, les anciens « attachés rétri-
bués » reçoivent les avantages de la titularisation
et leur nombre est augmenté, double réforme depuis
longtemps souhaitée pour faire face aux besoins
du travail scientifique des musées et pour assurer une
meilleure formation des futurs conservateurs dans
des postes de début.
Le recrutement de ce personnel scientifique fait
l’objet des travaux d’une commission de classement,
présidée par le Secrétaire Général des Beaux-Arts,
qui dressera des listes d’aptitude suivant des règles
inspirées de celles de l’ancienne commission supé-
rieure des musées créée en 1937. Mais le diplôme
supérieur de l’école du Louvre, tel qu’il a été lui-

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