NOTES ET INFORMATIONS
de province, en accord avec la collectivité intéressée.
La commission des musées de province, réorganisée
sous la présidence du secrétaire général des Beaux-
Arts, a notamment pour objet de proposer ces sub-
ventions et ces dépôts, ainsi que les échanges éven-
tuels qui permettraient un meilleur groupement des
collections.
Enfin et surtout, le contrôle technique de la direc-
tion des musées nationaux sur les musées de province,
déjà posé en principe parledécret duzydécembre 1928,
sera assuré par des inspections auxquelles participe-
ront notamment, avec les conservateurs des musées
nationaux, les inspecteurs des monuments histo-
riques et l’inspecteur général chargé des objets
mobiliers. Chaque musée classé devient le centre
d’une circonscription territoriale, délimitée par
arrêté, dans laquelle son conservateur jouera le rôle
d’un inspecteur permanent des musées contrôlés.
Chaque année les vingt musées contrôlés et cinquante
musées classés seront obligatoirement visités. Un
conservateur et un assistant des musées nationaux
sont spécialement affectés au service central qui, sous
les ordres du Directeur des musées nationaux, orga-
nisera les inspections, effectuera les études et prépa-
rera les décisions concernant les musées de province.
Ainsi se trouvent donnés à l’Etat et aux collecti-
vités locales les moyens de remédier à une situation
qui avait alarmé depuis longtemps les amateurs, les
artistes, les critiques d’art et que signalaient aussi
bien les conclusions des inspecteurs officiels que les
diverses études d’ensemble publiées sur les musées
français. L’expérience des spécialistes les mieux
éprouvés sera mise au service des conservateurs
locaux que leur seule bonne volonté ne suffit pas
toujours à préparer à une tâche délicate et lourde
de responsabilités; les ressources des municipalités
seront plus efficacement ■ employées pour l’accrois-
sement, la protection et la mise en valeur de leurs
richesses; les futurs conservateurs, pourvus d’une
formation technique appropriée, seront mieux à
même de développer leurs établissements pour qu’ils
tiennent leur place, une des premières, dans les
éléments de formation intellectuelle et morale des
populations françaises, en même temps qu’ils attire-
ront de nouveaux fervents à bien des chefs-d’œuvre
encore trop souvent méconnus.
LE CONCOURS POUR LE GRAND PRIX DE ROME
D’ARCHITECTURE 1942
Je ne crois pas qu’il existe de fondation qui ait,
à la fois, joui de plus de prestige et été décriée
autant que celle du Prix de Rome.
Sait-on au juste ce que c’est, et surtout ce que
celui-ci représente d’espoirs, de recherches, d’efforts,
de courage, de valeur, chez une jeunesse qui, étran-
gère aux polémiques, sent confusément la grandeur
de son origine et la noblesse de son but ?
Il constitue pour cette jeunesse la marque glorieuse
d’une première étape de ses études et le moyen
magnifique de les continuer en. une deuxième
étape qui sera celle des investigations étendues,
de la culture, du dégagement profond d’une person-
nalité dans le silence de cellule d’un atelier de la
Ville Éternelle et dans l’intimité quotidienne des plus
augustes chefs-d’œuvres des civilisations d’Occident.
Les détracteurs de la Fondation prennent argument
contre elle dans le nombre relativement restreint
des artistes en ayant été titulaires parmi les grands
noms de l’art français.
Ils oublient que le Grand Prix de Rome est une
sanction scolaire qui peut échoir à un simple bon
élève qui n’ira peut-être pas plus loin, mais qui,
si elle correspond à l’effort d’un sujet de choix,
lui permettra d’acquérir une formation de haute
culture qui l’aidera puissamment à développer ses
dons.
Et, même si tout cela se discutait encore, ce qui
demeure indiscutable, c’est l’enrichissement dont
bénéficie toute une élite de jeunes artistes à préparer
à la grande épreuve avec toute l’énergie de son âge,
son savoir, sa technique, son imagination, son
talent.
Ils se crée ainsi autour du concours une atmosphère
182
de province, en accord avec la collectivité intéressée.
La commission des musées de province, réorganisée
sous la présidence du secrétaire général des Beaux-
Arts, a notamment pour objet de proposer ces sub-
ventions et ces dépôts, ainsi que les échanges éven-
tuels qui permettraient un meilleur groupement des
collections.
Enfin et surtout, le contrôle technique de la direc-
tion des musées nationaux sur les musées de province,
déjà posé en principe parledécret duzydécembre 1928,
sera assuré par des inspections auxquelles participe-
ront notamment, avec les conservateurs des musées
nationaux, les inspecteurs des monuments histo-
riques et l’inspecteur général chargé des objets
mobiliers. Chaque musée classé devient le centre
d’une circonscription territoriale, délimitée par
arrêté, dans laquelle son conservateur jouera le rôle
d’un inspecteur permanent des musées contrôlés.
Chaque année les vingt musées contrôlés et cinquante
musées classés seront obligatoirement visités. Un
conservateur et un assistant des musées nationaux
sont spécialement affectés au service central qui, sous
les ordres du Directeur des musées nationaux, orga-
nisera les inspections, effectuera les études et prépa-
rera les décisions concernant les musées de province.
Ainsi se trouvent donnés à l’Etat et aux collecti-
vités locales les moyens de remédier à une situation
qui avait alarmé depuis longtemps les amateurs, les
artistes, les critiques d’art et que signalaient aussi
bien les conclusions des inspecteurs officiels que les
diverses études d’ensemble publiées sur les musées
français. L’expérience des spécialistes les mieux
éprouvés sera mise au service des conservateurs
locaux que leur seule bonne volonté ne suffit pas
toujours à préparer à une tâche délicate et lourde
de responsabilités; les ressources des municipalités
seront plus efficacement ■ employées pour l’accrois-
sement, la protection et la mise en valeur de leurs
richesses; les futurs conservateurs, pourvus d’une
formation technique appropriée, seront mieux à
même de développer leurs établissements pour qu’ils
tiennent leur place, une des premières, dans les
éléments de formation intellectuelle et morale des
populations françaises, en même temps qu’ils attire-
ront de nouveaux fervents à bien des chefs-d’œuvre
encore trop souvent méconnus.
LE CONCOURS POUR LE GRAND PRIX DE ROME
D’ARCHITECTURE 1942
Je ne crois pas qu’il existe de fondation qui ait,
à la fois, joui de plus de prestige et été décriée
autant que celle du Prix de Rome.
Sait-on au juste ce que c’est, et surtout ce que
celui-ci représente d’espoirs, de recherches, d’efforts,
de courage, de valeur, chez une jeunesse qui, étran-
gère aux polémiques, sent confusément la grandeur
de son origine et la noblesse de son but ?
Il constitue pour cette jeunesse la marque glorieuse
d’une première étape de ses études et le moyen
magnifique de les continuer en. une deuxième
étape qui sera celle des investigations étendues,
de la culture, du dégagement profond d’une person-
nalité dans le silence de cellule d’un atelier de la
Ville Éternelle et dans l’intimité quotidienne des plus
augustes chefs-d’œuvres des civilisations d’Occident.
Les détracteurs de la Fondation prennent argument
contre elle dans le nombre relativement restreint
des artistes en ayant été titulaires parmi les grands
noms de l’art français.
Ils oublient que le Grand Prix de Rome est une
sanction scolaire qui peut échoir à un simple bon
élève qui n’ira peut-être pas plus loin, mais qui,
si elle correspond à l’effort d’un sujet de choix,
lui permettra d’acquérir une formation de haute
culture qui l’aidera puissamment à développer ses
dons.
Et, même si tout cela se discutait encore, ce qui
demeure indiscutable, c’est l’enrichissement dont
bénéficie toute une élite de jeunes artistes à préparer
à la grande épreuve avec toute l’énergie de son âge,
son savoir, sa technique, son imagination, son
talent.
Ils se crée ainsi autour du concours une atmosphère
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