DOI Heft:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Bazin, Germain: Les échanges franco-espagnols
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0087
LA VIE DANS LES MUSEES
Frontispice du règne de Henri II.
Dessin français du xvie siècle de ï’His/oire de la Reine Arthémise (Musée du Louvre).
I
LES ÉCHANGES FRANCO-ESPAGNOLS
A la fin de 1940, le gouvernement espagnol demandait au gouvernement français
l’échange de quelques œuvres auxquelles il attachait un prix particulier. C’était tout
d’abord une des deux Apparitions de la Vïêçge Immaculée, par Murillo, que possédait
le Louvre et qu’il avait acquises de la collection du Maréchal Soult. Celle dont il est ici ques-
tion avait même, assez curieusement, été achetée deux fois : le Maréchal la vendit à Louis-
Philippe en 1835, mais la récupéra après résiliation de ce contrat. Ce fut seulement en 1852,
à la vente de la collection, que le Louvre la fit entrer dans ses galeries. On sait que la Vierge,
patronne de l’Espagne, comme elle l’est aussi d’ailleurs de la France, est en cette qualité
représentée sous l’aspect que lui avait donné Murillo. C’étaient ensuite quelques couronnes
des rois wisigoths, qu’un ancien officier français avait découvertes près de Tolède et qu’il
avait vendues au Musée de Cluny; le buste ibérique préromain connu sous le nom de
Dame d’Ulché, dont le grand archéologue Paris fut le premier à mesurer l’importance; son
propriétaire, le collectionneur Bardac, en avait fait don au Musée du Louvre. C’étaient
enfin divers fragments de statues ibériques, conservés dans les réserves de notre musée.
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Frontispice du règne de Henri II.
Dessin français du xvie siècle de ï’His/oire de la Reine Arthémise (Musée du Louvre).
I
LES ÉCHANGES FRANCO-ESPAGNOLS
A la fin de 1940, le gouvernement espagnol demandait au gouvernement français
l’échange de quelques œuvres auxquelles il attachait un prix particulier. C’était tout
d’abord une des deux Apparitions de la Vïêçge Immaculée, par Murillo, que possédait
le Louvre et qu’il avait acquises de la collection du Maréchal Soult. Celle dont il est ici ques-
tion avait même, assez curieusement, été achetée deux fois : le Maréchal la vendit à Louis-
Philippe en 1835, mais la récupéra après résiliation de ce contrat. Ce fut seulement en 1852,
à la vente de la collection, que le Louvre la fit entrer dans ses galeries. On sait que la Vierge,
patronne de l’Espagne, comme elle l’est aussi d’ailleurs de la France, est en cette qualité
représentée sous l’aspect que lui avait donné Murillo. C’étaient ensuite quelques couronnes
des rois wisigoths, qu’un ancien officier français avait découvertes près de Tolède et qu’il
avait vendues au Musée de Cluny; le buste ibérique préromain connu sous le nom de
Dame d’Ulché, dont le grand archéologue Paris fut le premier à mesurer l’importance; son
propriétaire, le collectionneur Bardac, en avait fait don au Musée du Louvre. C’étaient
enfin divers fragments de statues ibériques, conservés dans les réserves de notre musée.
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