Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
Zitieren dieser Seite
Bitte zitieren Sie diese Seite, indem Sie folgende Adresse (URL)/folgende DOI benutzen:
https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0229
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:Portrait d'artiste
DOI Artikel:Lamy, Fernand: Francis Bousquet
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0229
PORTRAIT D’ARTISTE
Francis Bousquet à son cours d’harmonie.
Francis BOUSQUET
La cruauté des Parques nous semble parfois trop dépasser l’injuste, excéder l’inhumain.
La mort prématurée de Francis Bousquet, brutalement frappé en pleine maturité
d’âge, en entière possession d’un indiscutable talent, alors que la Renommée cou-
ronnant ses efforts l’accueillait enfin, en est un douloureux exemple.
Francis Bousquet était né le 9 septembre 1890 à Marseille, quai des Belges. Ses yeux
d’enfant s’emplirent là'de mille visions diverses et, sans doute, inoubliables : celle de la foule
si vivante et colorée évoluant dans la lumière dorée; au fond, la mer « toujours renouvelée »
drainant dans le port les fragiles nefs de pêcheurs venues, pour lui, de lointains horizons;
les belles nuits bleues criblées d’étoiles avec les mille bruits mystérieux du port, quelle
féconde atmosphère pour l’imagination juvénile d’un futur artiste !
Son père, graveur honorablement connu, lui fit suivre à la fois les cours de l’École
des Beaux-Arts et ceux du Conservatoire de Musique. L’enfant, après quatre années de
ces doubles études, renonce aux Arts plastiques et se destine entièrement à la Musique. Mais
193
Francis Bousquet à son cours d’harmonie.
Francis BOUSQUET
La cruauté des Parques nous semble parfois trop dépasser l’injuste, excéder l’inhumain.
La mort prématurée de Francis Bousquet, brutalement frappé en pleine maturité
d’âge, en entière possession d’un indiscutable talent, alors que la Renommée cou-
ronnant ses efforts l’accueillait enfin, en est un douloureux exemple.
Francis Bousquet était né le 9 septembre 1890 à Marseille, quai des Belges. Ses yeux
d’enfant s’emplirent là'de mille visions diverses et, sans doute, inoubliables : celle de la foule
si vivante et colorée évoluant dans la lumière dorée; au fond, la mer « toujours renouvelée »
drainant dans le port les fragiles nefs de pêcheurs venues, pour lui, de lointains horizons;
les belles nuits bleues criblées d’étoiles avec les mille bruits mystérieux du port, quelle
féconde atmosphère pour l’imagination juvénile d’un futur artiste !
Son père, graveur honorablement connu, lui fit suivre à la fois les cours de l’École
des Beaux-Arts et ceux du Conservatoire de Musique. L’enfant, après quatre années de
ces doubles études, renonce aux Arts plastiques et se destine entièrement à la Musique. Mais
193