DOI issue:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI article:La vie dans les musées
DOI article:Deschamps, Paul: La réorganisation du musée des monuments franc̨ais
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0394
LA VIE DANS LES MUSÉES
II
LA RÉORGANISATION
DU MUSÉE DES MONUMENTS
FRANÇAIS
Viollet-le-Duc, qui fit tant pour la sauvegarde de nos monuments du Moyen
Age, eut à la fin de sa vie l’idée de réhabiliter, de mettre à la place qui lui était
due dans la hiérarchie des valeurs de tous les temps, l’œuvre magistrale
des sculpteurs romans et gothiques, bien méconnue alors, et il n’y a de cela guère plus
de soixante ans.
Son dernier rapport, qui ne fut approuvé que quelques semaines après sa mort,
en 1879, devait amener la création du Musée de Sculpture comparée, au Palais du Trocadéro.
Reproduire par des moulages les plus intéressantes créations de la statuaire française depuis
ses origines, rapprocher dans un même musée, pour les comparer facilement, les copies
d’œuvres éloignées dans le temps et dans l’espace, tel était son projet.
Ainsi s’ouvrit en 1882 le Musée de Sculpture comparée qui devait s’enrichir
d’année en année et réunir peu à peu la plus belle sélection de la sculpture française
qui se puisse concevoir. En 1936, les acquisitions du Musée se trouvaient déjà si
nombreuses que l’on avait dû peu à peu entasser les moulages et les serrer à se toucher.
Le souci de la présentation avait compté beaucoup moins que celui d’une abondante
documentation, si bien que ce Musée avait l’apparence d’un vaste dépôt d’archives
monumentales, assurément utile aux sculpteurs et aux archéologues, mais peu attrayant
pour le grand public.
Vint l’Exposition de 1937, à l’occasion de laquelle le Trocadéro devait disparaître pour
faire place au Palais de Chaillot. Dans ce palais, l’aile de Paris, qui offrait aux collections de mou-
lages un espace plus vaste qu’auparavant, fut affectée au Musée de Sculpture comparée, lequel,
dans son nouveau cadre, prit un nouveau nom, celui de Musée des Monuments Français.
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II
LA RÉORGANISATION
DU MUSÉE DES MONUMENTS
FRANÇAIS
Viollet-le-Duc, qui fit tant pour la sauvegarde de nos monuments du Moyen
Age, eut à la fin de sa vie l’idée de réhabiliter, de mettre à la place qui lui était
due dans la hiérarchie des valeurs de tous les temps, l’œuvre magistrale
des sculpteurs romans et gothiques, bien méconnue alors, et il n’y a de cela guère plus
de soixante ans.
Son dernier rapport, qui ne fut approuvé que quelques semaines après sa mort,
en 1879, devait amener la création du Musée de Sculpture comparée, au Palais du Trocadéro.
Reproduire par des moulages les plus intéressantes créations de la statuaire française depuis
ses origines, rapprocher dans un même musée, pour les comparer facilement, les copies
d’œuvres éloignées dans le temps et dans l’espace, tel était son projet.
Ainsi s’ouvrit en 1882 le Musée de Sculpture comparée qui devait s’enrichir
d’année en année et réunir peu à peu la plus belle sélection de la sculpture française
qui se puisse concevoir. En 1936, les acquisitions du Musée se trouvaient déjà si
nombreuses que l’on avait dû peu à peu entasser les moulages et les serrer à se toucher.
Le souci de la présentation avait compté beaucoup moins que celui d’une abondante
documentation, si bien que ce Musée avait l’apparence d’un vaste dépôt d’archives
monumentales, assurément utile aux sculpteurs et aux archéologues, mais peu attrayant
pour le grand public.
Vint l’Exposition de 1937, à l’occasion de laquelle le Trocadéro devait disparaître pour
faire place au Palais de Chaillot. Dans ce palais, l’aile de Paris, qui offrait aux collections de mou-
lages un espace plus vaste qu’auparavant, fut affectée au Musée de Sculpture comparée, lequel,
dans son nouveau cadre, prit un nouveau nom, celui de Musée des Monuments Français.
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