DOI issue:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI article:La vie dans les musées
DOI article:Bazin, Germain: La donation Carlos de Beistegui, II
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0393
LA VIE DANS LES MUSÉES
hallucinante par sa nudité même, cette empreinte « surnaturelle » dont tous les grands chefs-
d’œuvre de la peinture espagnole portent la marque; l’on pense devant elle aux moines
désincarnés de Zurbaran ; le corps en fuseau, léger comme celui d’un sylphe, n’est que la
fragile coque charnelle d’une âme qu’on devine ardente; nous savons que la marquise de
la Solana était lettrée et avait le goût de la poésie; elle écrivit une comédie qui fut imprimée
à Jaen en 1783.
Nous manquions au Louvre d’une œuvre de cette période de Goya, qui fut incon-
testablement la plus heureuse de l’artiste. Ce tableau incomparable est destiné à devenir
l’une des œuvres les plus célèbres de nos galeries de peinture.
BIBLIOGRAPHIE.
A. de Beruete y Moret. — Goya, pintor de retratos. Madrid, 1906, p. 48 et 174.
A. L. Mayer. — Francisco de Goya, Munich, 1923, p. 201, pl. 63.
Sanchez Canton. — Goya, Paris, 1930, p. 41 et pl. 20.
Catalogue de la collection Carlos de Peistegui, op. cit.
Lawrence (Sir Thomas). — Portrait de Mrs Cuthberd. Toile, H. 1 m. 39 x L.i m. 12.
Vêtue d’une robe de velours rouge
foncé, Mrs Cuthberd est représentée
assise sur une méridienne, dans une pose
abandonnée, au moment où elle vient d’in-
terrompre sa lecture. Sa chevelure est
sombre et ses yeux d’un bleu doux.
Ce tableau, exposé à la Royal Aca-
demy en 1817, a l’intérêt de faire entrer
une des plus belles œuvres de la dernière
période de Lawrence dans les galeries du
Louvre qui ne possédaient jusqu’ici, com-
me œuvre vraiment digne de cet artiste,
que le portrait de Juliu Angerstein et de
sa femme, daté de 1792.
BIBLIOGRAPHIE.
R. S. Gower. — Sir Thomas Lawrence, Paris
et New-York, 1900, p. 122 du catalogue
rédigé par Algermon Graves.
Catalogue de la collection Carlos de lieistegui,
op. cit.
Germain BAZIN,
Conservateur au Dép. des Peintures.
Sir Thomas Lawrence. — Portrait de Mrs Cuthberd.
333
hallucinante par sa nudité même, cette empreinte « surnaturelle » dont tous les grands chefs-
d’œuvre de la peinture espagnole portent la marque; l’on pense devant elle aux moines
désincarnés de Zurbaran ; le corps en fuseau, léger comme celui d’un sylphe, n’est que la
fragile coque charnelle d’une âme qu’on devine ardente; nous savons que la marquise de
la Solana était lettrée et avait le goût de la poésie; elle écrivit une comédie qui fut imprimée
à Jaen en 1783.
Nous manquions au Louvre d’une œuvre de cette période de Goya, qui fut incon-
testablement la plus heureuse de l’artiste. Ce tableau incomparable est destiné à devenir
l’une des œuvres les plus célèbres de nos galeries de peinture.
BIBLIOGRAPHIE.
A. de Beruete y Moret. — Goya, pintor de retratos. Madrid, 1906, p. 48 et 174.
A. L. Mayer. — Francisco de Goya, Munich, 1923, p. 201, pl. 63.
Sanchez Canton. — Goya, Paris, 1930, p. 41 et pl. 20.
Catalogue de la collection Carlos de Peistegui, op. cit.
Lawrence (Sir Thomas). — Portrait de Mrs Cuthberd. Toile, H. 1 m. 39 x L.i m. 12.
Vêtue d’une robe de velours rouge
foncé, Mrs Cuthberd est représentée
assise sur une méridienne, dans une pose
abandonnée, au moment où elle vient d’in-
terrompre sa lecture. Sa chevelure est
sombre et ses yeux d’un bleu doux.
Ce tableau, exposé à la Royal Aca-
demy en 1817, a l’intérêt de faire entrer
une des plus belles œuvres de la dernière
période de Lawrence dans les galeries du
Louvre qui ne possédaient jusqu’ici, com-
me œuvre vraiment digne de cet artiste,
que le portrait de Juliu Angerstein et de
sa femme, daté de 1792.
BIBLIOGRAPHIE.
R. S. Gower. — Sir Thomas Lawrence, Paris
et New-York, 1900, p. 122 du catalogue
rédigé par Algermon Graves.
Catalogue de la collection Carlos de lieistegui,
op. cit.
Germain BAZIN,
Conservateur au Dép. des Peintures.
Sir Thomas Lawrence. — Portrait de Mrs Cuthberd.
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