Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
Cite this page
Please cite this page by using the following URL/DOI:
https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0133
DOI issue:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI article:Architecture et sites
DOI article:Dupont, Jacques: L'exposition d'objets classés a l'orangerie
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0133
ARCHITECTURE ET SITES
L’EXPOSITION D’OBJETS CLASSÉS
A L’ORANGERIE
Il n’est pas en France d’église de village qui ne réserve aux amateurs quelque décou-
verte: saint de bois, peinture ancienne ou orfèvrerie délicate, et c’est là un des charmes
de ces voyages patients, qui mènent de bourg en bourg à travers les provinces les
touristes assez sages pour n’être pas pressés.
Chaque année, le Service des Monuments historiques, qui a la charge de conserver
les objets mobiliers classés, en fait venir quelques-uns à Paris pour les réparer; jusqu’ici ces
objets, le travail de restauration terminé, regagnaient leur église lointaine sans avoir été
présentés au public.
Il a paru qu’il fallait profiter de leur passage pour les montrer tant aux érudits qu’au
grand public, en y ajoutant quelques objets particulièrement précieux récemment décou-
verts et encore inédits.
M. Jean Verrier, Inspecteur général, adopta cette manière de voir que M. le Secré-
taire Général des Beaux-Arts voulut bien approuver, tandis que le Directeur des Musées
nationaux, s’associant sans réserve à notre projet, mettait à notre disposition une salle de
l’Orangerie des Tuileries. C’est ainsi que nous avons pu réaliser cette exposition bien modeste
sans doute, mais dont la seule intention était de faire connaître au public parisien des œuvres
qui, pour n’être pas toutes des chefs-d’œuvre, sont toutes curieuses, certaines fort rares, la
plupart ignorées ?
*
* *
Comment saluer sans émotion dès l’abord les trois précieuses pièces d’étoffe de soie
découvertes dans la châsse de saint Rémi de Reims le n août 1941 et récemment remises
en état par le Service des Monuments historiques avec l’agrément de Mgr Marmottin,
archevêque de Reims.
Si on n’a pas retrouvé le linceul dans lequel fut inhumé l’apôtre de France au ve siècle —
”7
L’EXPOSITION D’OBJETS CLASSÉS
A L’ORANGERIE
Il n’est pas en France d’église de village qui ne réserve aux amateurs quelque décou-
verte: saint de bois, peinture ancienne ou orfèvrerie délicate, et c’est là un des charmes
de ces voyages patients, qui mènent de bourg en bourg à travers les provinces les
touristes assez sages pour n’être pas pressés.
Chaque année, le Service des Monuments historiques, qui a la charge de conserver
les objets mobiliers classés, en fait venir quelques-uns à Paris pour les réparer; jusqu’ici ces
objets, le travail de restauration terminé, regagnaient leur église lointaine sans avoir été
présentés au public.
Il a paru qu’il fallait profiter de leur passage pour les montrer tant aux érudits qu’au
grand public, en y ajoutant quelques objets particulièrement précieux récemment décou-
verts et encore inédits.
M. Jean Verrier, Inspecteur général, adopta cette manière de voir que M. le Secré-
taire Général des Beaux-Arts voulut bien approuver, tandis que le Directeur des Musées
nationaux, s’associant sans réserve à notre projet, mettait à notre disposition une salle de
l’Orangerie des Tuileries. C’est ainsi que nous avons pu réaliser cette exposition bien modeste
sans doute, mais dont la seule intention était de faire connaître au public parisien des œuvres
qui, pour n’être pas toutes des chefs-d’œuvre, sont toutes curieuses, certaines fort rares, la
plupart ignorées ?
*
* *
Comment saluer sans émotion dès l’abord les trois précieuses pièces d’étoffe de soie
découvertes dans la châsse de saint Rémi de Reims le n août 1941 et récemment remises
en état par le Service des Monuments historiques avec l’agrément de Mgr Marmottin,
archevêque de Reims.
Si on n’a pas retrouvé le linceul dans lequel fut inhumé l’apôtre de France au ve siècle —
”7