Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0055
DOI Heft:
Nr. 1 (Octobre-Novembre 1942)
DOI Artikel:Architecture et sites
DOI Artikel:Planchenault, René: Chateaux classés des XVIIe et XVIIIe siècles
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0055
ARCHITECTURE ET SITES
Cl. Serv. phot. des Beaux-Arts.
Décoration du Salon chinois dans le château de Bourg-Saint-Léonard.
I
CHATEAUX CLASSÉS
DES XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES
Depuis i 840 qu’a été publiée la première liste d’édifices classés parmi les Monuments
historiques et depuis plus d’un siècle que cette liste s’accroît régulièrement, on
pourrait penser qu’elle est sensiblement complète et que devraient y figurer toutes
les constructions présentant un réel intérêt d’art ou d’histoire. En fait, elle comporte encore
des lacunes assez sérieuses qu’il est facile d’expliquer.
Les principales ont trait aux domaines privés. Nombreux sont, en effet, les proprié-
taires qui, disposant de ressources suffisantes pour entretenir leurs bâtiments sans l’aide
de la collectivité, manifestent quelque répugnance à l’égard d’une intervention de l’Etat
et craignent — à tort du reste — que le classement ne les oblige à laisser visiter librement
leur demeure par n’importe quels touristes. Quand la persuasion ne suffit pas à les convaincre,
l’Administration ne croit devoir prendre la mesure d’autorité que constitue le classement
d’office que si celui-ci est vraiment nécessaire à la sauvegarde du monument. Bien que depuis
une dizaine d’années les préventions contre la tutelle de l’Etat se soient sensiblement atté-
nuées, il s’en faut encore de beaucoup que toutes les grandes résidences historiques aient
été portées sur la liste officielle.
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Cl. Serv. phot. des Beaux-Arts.
Décoration du Salon chinois dans le château de Bourg-Saint-Léonard.
I
CHATEAUX CLASSÉS
DES XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES
Depuis i 840 qu’a été publiée la première liste d’édifices classés parmi les Monuments
historiques et depuis plus d’un siècle que cette liste s’accroît régulièrement, on
pourrait penser qu’elle est sensiblement complète et que devraient y figurer toutes
les constructions présentant un réel intérêt d’art ou d’histoire. En fait, elle comporte encore
des lacunes assez sérieuses qu’il est facile d’expliquer.
Les principales ont trait aux domaines privés. Nombreux sont, en effet, les proprié-
taires qui, disposant de ressources suffisantes pour entretenir leurs bâtiments sans l’aide
de la collectivité, manifestent quelque répugnance à l’égard d’une intervention de l’Etat
et craignent — à tort du reste — que le classement ne les oblige à laisser visiter librement
leur demeure par n’importe quels touristes. Quand la persuasion ne suffit pas à les convaincre,
l’Administration ne croit devoir prendre la mesure d’autorité que constitue le classement
d’office que si celui-ci est vraiment nécessaire à la sauvegarde du monument. Bien que depuis
une dizaine d’années les préventions contre la tutelle de l’Etat se soient sensiblement atté-
nuées, il s’en faut encore de beaucoup que toutes les grandes résidences historiques aient
été portées sur la liste officielle.
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