Revue des beaux-arts de France (Nr. 1-6.1942/1943)

PALAIS NATIONAUX

vait depuis quelques années, des travaux importants furent entrepris, en 1941, pour le
désenvasement du bassin et la réfection des berges, afin de restaurer le Rondeau dans son
état primitif.
Une gigantesque râteleuse, mue mécaniquement, gravitant en va-et-vient sur un
câble double tendu d’une rive à l’autre, amenait les vases à proximité de la berge. Une
puissante benne les prenait ensuite et les déversait dans les wagonnets d’un Decauville qui
les transportaient alors en des points désignés du parc.
A cet effet, des ponts et passerelles de service durent être établis sur les canaux pour
le transport de ces vases, notamment dans l’« Ile aux poules » où elles étaient régalées et nivelées
avec soin, désinfectées à la chaux vive et au sulfate de fer et réparties pour ne pas nuire aux
plantations.
Le bassin du Rondeau, ainsi débarrassé de ses vases, était mis à sec grâce à des pompes
d’épuisement qui devaient fonctionner pendant toute la durée des travaux.
Ensuite les vieilles maçonneries étaient démolies, les talus soigneusement dégazonnés
par plaques à reposer après coup et des drains étaient disposés dans le sol pour recueillir
les eaux de ruissellement.
Enfin, le mur d’enceinte était reconstruit dans sa forme et ses dispositions anciennes
suivant des profils relevés et les talus gazonnés reconstitués dans leur état primitif.
Ce premier travail étant terminé, la restauration de tous les bassins, momentanément
que les circonstances le per-
de parer sans retard aux
le temps à ce magnifique
que nous nous devons de
ensembles les plus beaux et
patrimoine national.
J.-M. BOUTTERIN,
Architecte en chef
du Palais de Pambouillet.

suspendue, sera reprise dès
mettront.
Il importe, en effet,
dommages déjà causés par
domaine de Rambouillet
conserver comme un des
les plus évocateurs de notre



Ces Canaux. — Vue du Grand Canal,
prise de l’Embarcadère.

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