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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 1 (Octobre-Novembre 1942)
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Portrait d'artistes
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Dorival, Bernard: Vuillard
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0016

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PORTRAIT D’ARTISTE


Édouard Vuillard. — La Petite Place.

L’impressionnisme
la synthèse, et la syn-
l’impressionnisme.
l’impressionnisme,
mier pas dans la voie
suivirent, qui con-
aux antipodes de
Du portrait de Mme
de Mme Bénard, de
^Industriel à sa table
vers 1932, s’affirme
souci de traiter la fî-
une tache dans l’ara-
la recherche de styli-
tandis qu’inverse-
mente de copier le
dans le rendu une
tude. Rides, cheveux,
avec un égal amour;
sonnage, qui en
logie, arrête longue-
de chaque objet,
trait une scène de
la tradition française,
dont les goûts de la

échoue. Dans le Sous-bois à la Dame au chien, par exemple, la volonté de laisser au person-
nage la solidité du modèle qui l’inspira sans doute, le portrait de Corot par Daumier, et
celle, contradictoire, d’étudier le jeu de la lumière à travers les feuillages, ne parviennent
pas à se fondre en une unité organique. Le plus souvent pourtant l’effort du peintre
réussit, et la Meule aux trois promeneurs se situe à mi-chemin entre celles de Monet et
celles de Gauguin,
s’enrichit du style de
thèse reçoit la vie de
Se rallier à
c’était faire un pre-
du réalisme. D’autres
duisirent Vuillard
l’esthétique«nabiste».
(1915) à ceux
Mme de Noailles et de
de travail exécutés
l’oubli du décor, du
gure humaine comme
besque des tons, de
sation et de synthèse,
ment la volonté aug-
modèle et d’apporter
minutieuse exacti-
vêtements sont peints
et le cadre du per-
explique la psycho-
ment V uillard curieux
C’était faire du por-
genre, au rebours de
par une substitution
clientèle bourgeoise du peintre rendent autant compte que son penchant personnel pour
les intimités. Mais la raison profonde de cette transformation, serait-ce pas une passion
tardive d’analyse, après une jeunesse qui, pratiquant prématurément une peinture syn-
thétiste, avait, comme on dit, mis la charrue avant les bœufs ? Comme Vallotton et
Maurice Denis, Vuillard dans sa maturité se penche sur la nature dédaignée de ses vingt ans,
et le Nabi paraît bien mort.
Il survivait pourtant dans le décorateur. Sa dernière œuvre, dans ce genre, le
Jardin hivernal au paon, dont la mort empêcha l’achèvement, conserve la matité lumineuse

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