Revue des beaux-arts de France (Nr. 1-6.1942/1943)

LES MOSAÏQUES D’ANTIOCHE


oiseaux autour d’un vase ou le
mutilé, représentant un combat
d’un magnifique mouvement di-
vaux varie, sans nullement cho-

grand chef-d’œuvre est la mo-
monuments les plus impor-
l’époque de Constantin. C’est
8 m. 30 de côté, dont le centre
octogonale. La composition
panneaux en forme de tra-
chassc, décrivent une croix de
s’allongent, plus grandes que
Saisons reliées aux rinceaux
bordure extérieure comporte
rectangulaires : des scènes
vées avec beaucoup d’esprit
des groupes d’Amours et
1 rablement caractérisés. Les
g tées dans un style d’ima-
|k manque ni de verve, ni
beaux tons vifs sur
partie vraiment
décor, ce sont
le

rinceau
puissance
b o 1 e ,
des figu-
quelles il s’in-
jjr du sentiment de
de la couleur —
sent pour donner à cet
attrait fascinant. Prenons
de l’Hiver, qui est de toutes
grande figure ailée et voilée
qui communique sa prodi-
voisins; toute la composi-
implantée dans cette puis-

panneau à fond jaune avec des
grand tableau, malheureusement
de Grecs et d’Amazones, tableau
vergent où la couleur des che-
quer, du rose au lilas.
Pour le ive siècle, le
saïque des Saisons — l’un des
tants qui nous soit parvenu de
un grand pavement carré, de
était occupé par une fontaine
en est très originale : quatre
pèze, ornés de scènes de
Malte; dans les intervalles 1
nature, les figures des Quatre |
de la bordure intérieure. La fi
une série de petits tableaux gg
pastorales ou rustiques enle- agi
et de vivacité alternent avec
des couples d’oiseaux admi- tR
scènes de chasse sont trai- fl
gerie populaire, qui ne
de saveur, avec de
fond clair. Mais la
grandiose de ce
les Saisons et
d’acanthe : V-
du sym-
beauté
res en les-
carne, intensité
la nature, maîtrise
toutes ces vertus s’unis-
ensemble décoratif un
comme exemple l’allégorie
la plus émouvante : cette
sort d’un bouquet d’acanthe
gieuse vitalité aux rinceaux
tion se trouve ainsi unie.

L’Hiver. Fragment de la mosaïque des Saisons.

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