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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 1 (Octobre-Novembre 1942)
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L'art vivant
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Ladoué, Pierre: Les achats et les commandes de l'état aux artistes en 1941
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0036

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L’ART VIVANT

à l’occasion d’expositions comme le Salon de
l’imagerie, le Salon populiste, l’Exposition de
la Samothrace, le Salon du Sport, etc., et pareil-
lement dans les Salons organisés en province :
Clermont-Ferrand, Toulouse, Lyon, Château-
roux, etc. Les Musées de ces villes ont géné-
ralement bénéficié de l’attribution des œuvres
qui y ont été acquises.
L’école française contemporaine de gra-
vure, si riche et si brillante, a fourni, au cours
de ses diverses manifestations de l’an dernier,
l’occasion d’acquérir d’excellentes épreuves
(burin, eau-forte, bois ou lithographie) de
Frélaut, Beurdeley, Dauchez, Naudin, Dunoyer
de Segonzac, Bersier, Lotiron, Cochet, Cor-
neau, Gatier, Goerg, Cournault, Hermine
David, Decaris, P. Dubreuil, Boussingault,
Serrière, Laboureur, Jacquemin, Lemagny,
L. Bouquet, Hélène Lamourdedieu, J. Chièze,
Ciry, Boullaire, Soûlas, Mlle Suz. Humbert.
Quant aux commandes, prenant logi-
Claude Bouscau. — U Annonciation (bas-relief, pierre). „ . > i i i j- v i •
K ’1 1 quement pour réglé la subordination a 1 archi-
tecture de la sculpture et de la peinture, nous
avons demandé aux constructeurs d’édifices de nous donner des emplacements pour les
statuaires et des murailles pour les peintres. Ainsi, les commandes faites ont incontinent
leur affectation déterminée et leur place prête pour le temps de leur achèvement. C’est l’in-
térêt de l’Etat, qui paie, et c’est celui des artistes, qui ne se désoleront plus de voir de
vastes compositions, de grandes figures de pierre ou de marbre, sur lesquelles ils auront
longuement peiné, s’ensevelir dans l’oubli faute d’emplacement prévu pour elles, sous la
poussière des obscurs magasins.
Cette conception a entraîné maintes fois, et entraînera de plus en plus sans doute,
la pratique du travail en équipes, sous le regard d’un maître d’œuvre. On sait tous les avan-
tages qui en peuvent résulter, du point de vue social; on sait tout le fruit que, du point de
vue artistique, peuvent porter, sous une direction commune, les efforts individuels. Voici
des exemples. Guidés par leur maître Gaumont, une dizaine de jeunes sculpteurs ont réalisé
un Chemin de croix, utilisable dans une église, et qui sera exécuté en ciment-pierre. Con-
trôlés par M. Niclausse, cinq autres taillent présentement, dans la pierre de Lavoux, des statues
de savants destinées à l’escalier d’honneur de la Faculté de Pharmacie, dont les murs, disons-le


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