L’ART VIVANT
tère de la Grande Chartreuse s’enrichira d’un vitrail d’Hébert-Stévens (Episode de la Vie de
saint 'Bruno) et le Musée des Monuments français de la reproduction du vitrail de la Vierge
de la chapelle de la Trinité à Vendôme, exécutée par le même maître verrier, ainsi que de
la reproduction d’un vitrail de la cathédrale de Sens, par Louzier. A ce Musée, dont les
enseignements sont si précieux, iront, d’autre part, des copies de fresques anciennes comman-
dées à six artistes qualifiés pour ce genre de travail : Mlle Debes et Mme Paul Flandrin,
MM. Alb. Mazurier, Paul Moras, Léon Raffin et Pierre Valade. Enfin, pour le Musée postal
que prépare le Secrétariat général des P. T. T., Mlle Berthe Gain, MM. Desmeure, A. Roger,
Alph. Perron et Antoine Ferracci ont exécuté, à Versailles, des copies de portraits de Con-
trôleurs généraux ou Surintendants des Postes et Relais sous l’Ancien Régime.
Il me reste à dire un mot de l’esprit dans lequel sont faits achats et commandes.
La Commission spéciale, qui se réunit, à peu près chaque mois, pour en discuter
et prendre les décisions, pratique l’éclectisme le plus absolu. Il n’y a pas d’art officiel. Toutes
les tendances sincères sont respectables aux yeux de l’Administration. De même, la Corpo-
ration des Artistes groupera tous ceux qui vont à la conquête de leur idéal avec toute leur
âme. La Commission n’a pour guide, dans la désignation des bénéficiaires des commandes
de l’Etat, que le souci d’adapter l’œuvre à sa destination, de mettre en harmonie la fresque ou
la sculpture décorative avec le monument à décorer, d’embellir sans alourdir ni dénaturer
la conception architecturale. Elle a, selon les cas, fait appel à des peintres se référant aux
doctrines de l’art concret ou de l’art abstrait. Elle a fait travailler des jeunes et des vieux,
des officiels et des affranchis, des émérites et des inconnus.
Sous la signature d’un directeur des Beaux-Arts du siècle dernier, Philippe de Chen-
nevières, on peut lire ces lignes, dans le rapport qu’il adressait, en 1874, au ministre de
Fourtou, à l’occasion de la décoration projetée du Panthéon : '« La Direction des Beaux-
Arts a pour première raison d’être de faire produire des œuvres grandes ou exquises, selon
la nature des talents qu’elle
qu’elle trouve à leur offrir. »
nition. C’est une consigne
perdons pas de vue. Les ta-
faveur céleste : nous ne pou-
tiples et variés. Quant aux
avons déjà demandé, et nous
toutes les autorités régio-
augmenter le nombre et
Raymond Corbin. — Liseuse.
Bas-relief en pierre.
(Musée national d’Art moderne.)
rencontre et selon les cadres
C’est là mieux qu’une défi-
toujours bonne. Nous ne la
lents sont dispensés par la
vons que les souhaiter mul-
cadres à leur offrir, nous
demandons à nouveau à
nales de nous aider à en
l’étendue.
Pierre LADOUÉ,
Conservateur en chef du Département
de V Art moderne. Chargé de l'ins-
pection générale des Beaux-Arts.
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tère de la Grande Chartreuse s’enrichira d’un vitrail d’Hébert-Stévens (Episode de la Vie de
saint 'Bruno) et le Musée des Monuments français de la reproduction du vitrail de la Vierge
de la chapelle de la Trinité à Vendôme, exécutée par le même maître verrier, ainsi que de
la reproduction d’un vitrail de la cathédrale de Sens, par Louzier. A ce Musée, dont les
enseignements sont si précieux, iront, d’autre part, des copies de fresques anciennes comman-
dées à six artistes qualifiés pour ce genre de travail : Mlle Debes et Mme Paul Flandrin,
MM. Alb. Mazurier, Paul Moras, Léon Raffin et Pierre Valade. Enfin, pour le Musée postal
que prépare le Secrétariat général des P. T. T., Mlle Berthe Gain, MM. Desmeure, A. Roger,
Alph. Perron et Antoine Ferracci ont exécuté, à Versailles, des copies de portraits de Con-
trôleurs généraux ou Surintendants des Postes et Relais sous l’Ancien Régime.
Il me reste à dire un mot de l’esprit dans lequel sont faits achats et commandes.
La Commission spéciale, qui se réunit, à peu près chaque mois, pour en discuter
et prendre les décisions, pratique l’éclectisme le plus absolu. Il n’y a pas d’art officiel. Toutes
les tendances sincères sont respectables aux yeux de l’Administration. De même, la Corpo-
ration des Artistes groupera tous ceux qui vont à la conquête de leur idéal avec toute leur
âme. La Commission n’a pour guide, dans la désignation des bénéficiaires des commandes
de l’Etat, que le souci d’adapter l’œuvre à sa destination, de mettre en harmonie la fresque ou
la sculpture décorative avec le monument à décorer, d’embellir sans alourdir ni dénaturer
la conception architecturale. Elle a, selon les cas, fait appel à des peintres se référant aux
doctrines de l’art concret ou de l’art abstrait. Elle a fait travailler des jeunes et des vieux,
des officiels et des affranchis, des émérites et des inconnus.
Sous la signature d’un directeur des Beaux-Arts du siècle dernier, Philippe de Chen-
nevières, on peut lire ces lignes, dans le rapport qu’il adressait, en 1874, au ministre de
Fourtou, à l’occasion de la décoration projetée du Panthéon : '« La Direction des Beaux-
Arts a pour première raison d’être de faire produire des œuvres grandes ou exquises, selon
la nature des talents qu’elle
qu’elle trouve à leur offrir. »
nition. C’est une consigne
perdons pas de vue. Les ta-
faveur céleste : nous ne pou-
tiples et variés. Quant aux
avons déjà demandé, et nous
toutes les autorités régio-
augmenter le nombre et
Raymond Corbin. — Liseuse.
Bas-relief en pierre.
(Musée national d’Art moderne.)
rencontre et selon les cadres
C’est là mieux qu’une défi-
toujours bonne. Nous ne la
lents sont dispensés par la
vons que les souhaiter mul-
cadres à leur offrir, nous
demandons à nouveau à
nales de nous aider à en
l’étendue.
Pierre LADOUÉ,
Conservateur en chef du Département
de V Art moderne. Chargé de l'ins-
pection générale des Beaux-Arts.
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