DOI Heft:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Ladoue, Pierre: Ouverture partielle du Musée National d'Art Moderne
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0098
LA VIE DANS LES MUSÉES
Les Conservateurs estiment cependant que leur rôle n’est point terminé.
Il convient de remarquer que nous n’avons donné à notre manifestation que le
titre d’« Exposition permanente d’œuvres appartenant au Musée National d’Art Moderne ».
Ce n’est ici qu’un embryon du Musée futur. La longueur des cimaises occupées sera, plus
tard, trois fois plus grande. D’autres salles de sculpture seront ouvertes au rez-de-chaussée
bas. Plusieurs salles de peinture s’ajouteront, au rez-de-chaussée haut, à celles que l’on peut
visiter aujourd’hui. L’étage supérieur, dont le plafond vitré est encore inexistant, sera con-
sacré à la gravure, à la médaille, au dessin, au pastel, à l’aquarelle, pour le moment trop
sommairement représentés. L’art décoratif, l’affiche, les plans d’architecture auront aussi
leur place, dans le Musée définitif.
Ces améliorations, ces agrandissements, nécessiteront un remaniement total, auquel
il sera procédé. On reverra les toiles importantes que d’aucuns se sont étonnés de ne pas
trouver et qui sont encore « repliées» en province : le Buffet de Matisse, le Ab/ de Marquet, les
Blés de Laprade, et les Utrillo et les Bonnard, et tous ceux dont nous sommes les premiers
à regretter l’absence dans la présentation d’aujourd’hui. En attendant, et dès le printemps
prochain, nous pensons pouvoir ouvrir au public une « Salle des nouvelles acquisitions. »
Qu’on veuille bien passer condamna-
tion sur les insuffisances
tenté. Quelques per-
rageux » : il était seule-
de son discours d’inau-
Général des Beaux-Arts
les tristes circonstances
œuvres diront la foi d’un
depuis tant de siècles, ne
elles seront comme une
pacifiques auxquels
hommes puissent bien-
conclusion au compte
lire.
Je ne saurais
de l’essai que nous avons
sonnes l’ont estimé «cou-
ment nécessaire. A la fin
guration, M. le Secrétaire
s’exprimait ainsi : « Dans
que nous traversons, ces
peuple en un idéal qui,
l’a jamais abandonné;
préfigure des travaux
nous souhaitons que les
tôt se consacrer. »
trouver de meilleure
rendu qu’on vient de
Département de P Art Moderne.
Pierre LADOUE,
Conservateur en Chef du
(Photo Séarl.)
Aristide Maillol. — L’I/e de France.
82
Les Conservateurs estiment cependant que leur rôle n’est point terminé.
Il convient de remarquer que nous n’avons donné à notre manifestation que le
titre d’« Exposition permanente d’œuvres appartenant au Musée National d’Art Moderne ».
Ce n’est ici qu’un embryon du Musée futur. La longueur des cimaises occupées sera, plus
tard, trois fois plus grande. D’autres salles de sculpture seront ouvertes au rez-de-chaussée
bas. Plusieurs salles de peinture s’ajouteront, au rez-de-chaussée haut, à celles que l’on peut
visiter aujourd’hui. L’étage supérieur, dont le plafond vitré est encore inexistant, sera con-
sacré à la gravure, à la médaille, au dessin, au pastel, à l’aquarelle, pour le moment trop
sommairement représentés. L’art décoratif, l’affiche, les plans d’architecture auront aussi
leur place, dans le Musée définitif.
Ces améliorations, ces agrandissements, nécessiteront un remaniement total, auquel
il sera procédé. On reverra les toiles importantes que d’aucuns se sont étonnés de ne pas
trouver et qui sont encore « repliées» en province : le Buffet de Matisse, le Ab/ de Marquet, les
Blés de Laprade, et les Utrillo et les Bonnard, et tous ceux dont nous sommes les premiers
à regretter l’absence dans la présentation d’aujourd’hui. En attendant, et dès le printemps
prochain, nous pensons pouvoir ouvrir au public une « Salle des nouvelles acquisitions. »
Qu’on veuille bien passer condamna-
tion sur les insuffisances
tenté. Quelques per-
rageux » : il était seule-
de son discours d’inau-
Général des Beaux-Arts
les tristes circonstances
œuvres diront la foi d’un
depuis tant de siècles, ne
elles seront comme une
pacifiques auxquels
hommes puissent bien-
conclusion au compte
lire.
Je ne saurais
de l’essai que nous avons
sonnes l’ont estimé «cou-
ment nécessaire. A la fin
guration, M. le Secrétaire
s’exprimait ainsi : « Dans
que nous traversons, ces
peuple en un idéal qui,
l’a jamais abandonné;
préfigure des travaux
nous souhaitons que les
tôt se consacrer. »
trouver de meilleure
rendu qu’on vient de
Département de P Art Moderne.
Pierre LADOUE,
Conservateur en Chef du
(Photo Séarl.)
Aristide Maillol. — L’I/e de France.
82