Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0103
DOI Heft:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Mauricheau-Beaupré, Charles: Au Musée de Versailles: projets - travaux - acquisitions nouvelles
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AU MUSÉE DE VERSAILLES
du chevalier Antoine de Valory et de Magdeleine-Armande du Comboust, duchesse de
Sully qui joua un rôle important auprès de la petite duchesse de Bourgogne, le don d’un
curieux portrait de la Maréchale Lefebvre (Mme Sans-Gêne) nous était gracieusement
fait par Mme de Warenghien et la mort de Mme Bartet faisait entrer au Musée le portrait
qu’elle m’avait, il y a bien longtemps, promis de lui léguer.
Dans ce grand pastel, d’un format curieusement allongé, J.-E. Blanche s’est
appliqué à rendre toute l’élégante jeunesse et la réserve énigmatique et un peu hautaine de
son modèle. C’est, dans une rare et séduisante harmonie de blanc et de noir, Julia Bartet,
en 1888, au temps où, dans Francillon, elle remportait un de ses plus grands succès.
Atelier de Cochin. — Divertissement final de la Princesse de Navarre
(plume et lavis) 1745.
La salle consacrée à Port-Royal, parmi celles qui évoquent la Cour de France, ses
plaisirs et ses fêtes, forme un austère contraste. Cette pièce étroite, où la lumière tombe
d’une haute fenêtre entre des murs profonds, respire un air de retraite et de mystère. C’est
une manière de sanctuaire, Jansénius y voisine avec les Mères, de célèbres solitaires, des
amis du dehors comme Pascal, Racine, Boileau, sont encore là, en dépit des précautions
qui l’ont dépouillé de ses plus beaux Ph. de Champaigne. Parmi les portraits nouvelle-
ment exposés, deux au moins remédient à cet appauvrissement temporaire et viennent
s’ajouter au précieux fond janséniste du Musée, enrichi il y a quelques années des plus
belles pièces de la collection Gazier. L’un, acquis l’automne dernier, à la vente Perriollat,
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du chevalier Antoine de Valory et de Magdeleine-Armande du Comboust, duchesse de
Sully qui joua un rôle important auprès de la petite duchesse de Bourgogne, le don d’un
curieux portrait de la Maréchale Lefebvre (Mme Sans-Gêne) nous était gracieusement
fait par Mme de Warenghien et la mort de Mme Bartet faisait entrer au Musée le portrait
qu’elle m’avait, il y a bien longtemps, promis de lui léguer.
Dans ce grand pastel, d’un format curieusement allongé, J.-E. Blanche s’est
appliqué à rendre toute l’élégante jeunesse et la réserve énigmatique et un peu hautaine de
son modèle. C’est, dans une rare et séduisante harmonie de blanc et de noir, Julia Bartet,
en 1888, au temps où, dans Francillon, elle remportait un de ses plus grands succès.
Atelier de Cochin. — Divertissement final de la Princesse de Navarre
(plume et lavis) 1745.
La salle consacrée à Port-Royal, parmi celles qui évoquent la Cour de France, ses
plaisirs et ses fêtes, forme un austère contraste. Cette pièce étroite, où la lumière tombe
d’une haute fenêtre entre des murs profonds, respire un air de retraite et de mystère. C’est
une manière de sanctuaire, Jansénius y voisine avec les Mères, de célèbres solitaires, des
amis du dehors comme Pascal, Racine, Boileau, sont encore là, en dépit des précautions
qui l’ont dépouillé de ses plus beaux Ph. de Champaigne. Parmi les portraits nouvelle-
ment exposés, deux au moins remédient à cet appauvrissement temporaire et viennent
s’ajouter au précieux fond janséniste du Musée, enrichi il y a quelques années des plus
belles pièces de la collection Gazier. L’un, acquis l’automne dernier, à la vente Perriollat,
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