Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0121
DOI Heft:
Nr. 2 (Décembre-Janvier)
DOI Artikel:L'enseignement officiel
DOI Artikel:Delvincourt, Claude: Une année de mise au point au conservatoire
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0121
UNE ANNÉE DE MISE AU POINT AU CONSERVATOIRE
(Photo André Zucca.)
Les élèves dans la cour du Conservatoire.
déséquilibre de l’offre et de la demande, il
importe surtout d’intensifier la demande :
et là, c’est l’école qui aura le dernier
mot (i). Le Conservatoire, lui, n’a juridic-
tion que sur l’offre. Il a donc le devoir-
pénible de restreindre une offre plétho-
rique sous peine de déprécier ses diplômes
et de condamner les lauréats à un chômage
aigri. Il ne le peut qu’en haussant la valeur
du premier prix, qui ne doit en aucun cas
devenir un témoignage de satisfaction, un
diplôme de bonne fin d’étude, mais la sanc-
tion d’un talent supérieur, voire même
exceptionnel, du moins tant qu’il ne lui
sera pas superposé un diplôme plus parci-
monieusement décerné et de valeur plus
grande encore.
De là est venue dès cette année.
pour les classes les plus importantes, la conception d’un concours beaucoup plus développé^
s’étageant pour certains sur trois journées entières, permettant au candidat de montrer son
talent sous des aspects très divers, et au
jury de le juger en meilleure connaissance
de cause, mieux que par un rapide échantil-
lonnage. Ce programme était difficile;
beaucoup de concurrents, qui eussent fait
illusion sur un morceau unique, n’ont pas
franchi le cap ; mais ceux qui ont été récom-
pensés ont la certitude que leur diplôme n’a
pas été acquis « à l’esbrouffe » et leur confère
réellement le droit de se mesurer avec la
carrière. Le résultat a été probant puisque
les suffrages du jury, qui précédemment
(i) Saluons ici deux mesures lourdes d’espoir : l’ins-
cription au baccalauréat féminin d’une épreuve musicale,
et la désignation du Conservatoire comme responsable de
cette épreuve, en dépit des traditions de cloisonnement si
préjudiciables aux intérêts de la musique. Ce premier pas,
qui sera suivi prochainement d’un second par l’extension de
cette innovation au baccalauréat masculin, marque une date
et indique la voie à suivre.
(Photo André Zucca.)
La cantine du Conservatoire.
105
(Photo André Zucca.)
Les élèves dans la cour du Conservatoire.
déséquilibre de l’offre et de la demande, il
importe surtout d’intensifier la demande :
et là, c’est l’école qui aura le dernier
mot (i). Le Conservatoire, lui, n’a juridic-
tion que sur l’offre. Il a donc le devoir-
pénible de restreindre une offre plétho-
rique sous peine de déprécier ses diplômes
et de condamner les lauréats à un chômage
aigri. Il ne le peut qu’en haussant la valeur
du premier prix, qui ne doit en aucun cas
devenir un témoignage de satisfaction, un
diplôme de bonne fin d’étude, mais la sanc-
tion d’un talent supérieur, voire même
exceptionnel, du moins tant qu’il ne lui
sera pas superposé un diplôme plus parci-
monieusement décerné et de valeur plus
grande encore.
De là est venue dès cette année.
pour les classes les plus importantes, la conception d’un concours beaucoup plus développé^
s’étageant pour certains sur trois journées entières, permettant au candidat de montrer son
talent sous des aspects très divers, et au
jury de le juger en meilleure connaissance
de cause, mieux que par un rapide échantil-
lonnage. Ce programme était difficile;
beaucoup de concurrents, qui eussent fait
illusion sur un morceau unique, n’ont pas
franchi le cap ; mais ceux qui ont été récom-
pensés ont la certitude que leur diplôme n’a
pas été acquis « à l’esbrouffe » et leur confère
réellement le droit de se mesurer avec la
carrière. Le résultat a été probant puisque
les suffrages du jury, qui précédemment
(i) Saluons ici deux mesures lourdes d’espoir : l’ins-
cription au baccalauréat féminin d’une épreuve musicale,
et la désignation du Conservatoire comme responsable de
cette épreuve, en dépit des traditions de cloisonnement si
préjudiciables aux intérêts de la musique. Ce premier pas,
qui sera suivi prochainement d’un second par l’extension de
cette innovation au baccalauréat masculin, marque une date
et indique la voie à suivre.
(Photo André Zucca.)
La cantine du Conservatoire.
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