Revue des beaux-arts de France (Nr. 1-6.1942/1943)

ARCHITECTURE ET SITES

possession en 1654, et commence les embel-
lissements qui marqueront le point de départ
d’un essor qui ne fera que s’accentuer jus-
qu’au début du xviii® siècle ; il crée la grande
terrasse, acquiert en 1656 le fief de Ville-
bon, en 1658 celui de Clamart, incorporant
ainsi une partie de la forêt de Meudon au
Domaine.
C’est vers le sud de la forêt que
Servien trace l’avenue de Trivaux, le grand
axe de la perspective, et fait creuser les prin-
cipales pièces d’eau et bassins : les Fon-
ceaux, Villebon, Trivaux et Chalais.
En 1679, le Domaine devient la pro-
priété du marquis de Louvois, qui poursuit
les grands aménagements entrepris. En de-
hors des modifications apportées au châ-
teau et à la grotte, Louvois fait, en 1680,
transformer l’orangerie, robuste et élégant
soubassement du château où la pierre, la
brique et la rocaille, voisinant en une chaude
et harmonieuse coloration, rivalisent, non
peut-être par hasard, avec les rocailles de
certaines villas romaines. L’avenue du châ-
teau prolongeant le grand axe vers Bellevue
est tracée alors que, vers le sud, l’avenue de
Trivaux est étendue jusqu’à la porte de
Trivaux.
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C’est dans l’aménagement de cette
majestueuse perspective qu’apparaît, comme
à Versailles ou à Saint-Cloud, le génie par-
ticulier de Le Nôtre, appelé par Louvois à
Meudon. Les éléments principaux consti-
tuant la perspective étant mis en place, le
grand jardinier du Roi procède aux embel-

LES ÉTAPES DE LA RESTAURATION
DU PARTERRE DE L’ORANGERIE


III. Aspect en janvier 1939, avant les travaux.


IV. État des travaux en avril 1941.


V. État des travaux en avril 1942.

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