Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0238
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Vergnet-Ruiz, Jean: Au département des peintures: la donation Paul Jamot
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0238
LA VIE DANS LES MUSÉES
Dorigny. — Diane et ses nymphes.
La Messe de Saint Grégoire (i), perle précieuse des années 1440 à 1450, a été rendue
à l’école d’Amiens par Jacques Dupont avec de très bons arguments (2), mais on ne connaît
rien de cette école offrant cette écriture rectiligne soulignée par Charles Sterling (3) et attei-
gnant à cette lumineuse sérénité. La couleur tendre et limpide, l’équilibre, l’élégance, tout
est à louer dans ce panneau qu’on ne saurait méditer sans émotion. Il présente des rapports
manifestes avec le Miracle de Saint Tertin du musée de Berlin, parfois attribué à l’Amiénois
Simon Marmion. Quel Van Eyck provincial a peint cette page étonnante ?
Le Triomphe de Tan (4) fut découvert chez Émile Bernard, puis identifié par Jamot :
c’est une des quatre Bacchanales commandées à Poussin par Richelieu. Il y a un autre
exemplaire dans une collection anglaise, ce qui a peut-être conduit certains critiques à ne
voir dans celui-ci qu’une prestigieuse copie. Jamot avait étudié l’autre tableau, et il tenait
pour le sien. Grauthoff les admettait tous deux de la main de Poussin. Tant qu’il ne sera pas
(1) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 52. (3) Les Primitifs français, p. 138.
(2) Gatçette des Beaux-Arts, novembre 1931, p. 284. (4) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 83.
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Dorigny. — Diane et ses nymphes.
La Messe de Saint Grégoire (i), perle précieuse des années 1440 à 1450, a été rendue
à l’école d’Amiens par Jacques Dupont avec de très bons arguments (2), mais on ne connaît
rien de cette école offrant cette écriture rectiligne soulignée par Charles Sterling (3) et attei-
gnant à cette lumineuse sérénité. La couleur tendre et limpide, l’équilibre, l’élégance, tout
est à louer dans ce panneau qu’on ne saurait méditer sans émotion. Il présente des rapports
manifestes avec le Miracle de Saint Tertin du musée de Berlin, parfois attribué à l’Amiénois
Simon Marmion. Quel Van Eyck provincial a peint cette page étonnante ?
Le Triomphe de Tan (4) fut découvert chez Émile Bernard, puis identifié par Jamot :
c’est une des quatre Bacchanales commandées à Poussin par Richelieu. Il y a un autre
exemplaire dans une collection anglaise, ce qui a peut-être conduit certains critiques à ne
voir dans celui-ci qu’une prestigieuse copie. Jamot avait étudié l’autre tableau, et il tenait
pour le sien. Grauthoff les admettait tous deux de la main de Poussin. Tant qu’il ne sera pas
(1) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 52. (3) Les Primitifs français, p. 138.
(2) Gatçette des Beaux-Arts, novembre 1931, p. 284. (4) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 83.
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