Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0240
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Vergnet-Ruiz, Jean: Au département des peintures: la donation Paul Jamot
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LA VIE DANS LES MUSÉES
(Photo Vizzavona.)
Gauguin. — La Fenaison.
de Diane. Un aïeul de Renoir a rêvé cette scène, mais Français ou Flamand il n’a pas ignoré
Venise. L’.Adoration des bergers (x), rattachée à une école de l’Est de la France, d’un effet obscur
et dramatique, d’un étrange coloris, évoque elle aussi Venise, et en même temps certains
Espagnols du seizième siècle finissant.
Les toiles que voici offrent moins de mystère; il convient de les étudier à d’autres
titres. Aucune n’égale en renom le Petour du baptême (2) de Louis Lenain, signé et daté de 1642.
Combien s’étonneront d’apprendre qu’il n’était pas dans une collection publique, tant les
expositions et les images l’ont popularisé. Rien ne reste à en dire après les pages définitives
où Paul Jamot a expliqué l’énigme des trois frères.
Cinq beaux dessins et deux peintures représentent Delacroix. L’une d’elles, saisissant
Portrait de P artiste en costume d’Pïamlet (3), est un symbole transparent de l’âme orgueilleuse et
inquiète du peintre que Jamot plaçait au premier rang des plus grands. Six toiles partagées
entre Reims et le Louvre apporteront à ce dernier, si riche pourtant en œuvres de Corot,
deux notes qui lui manquaient, les Prêtâmes à la fontaine (4), calmes et recueillies, et surtout
cette Promenade du Poussin (5), peinte pendant le premier séjour en Italie, un de ces paysages
dont on peut dire après Barrés qu’ils sont des états d’âme.
(1) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 57. (4) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 21.
(2) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 75, (5) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 17.
(3) Atelier d’Eugène Delacroix. Catalogue Aulanier, n° 28.
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(Photo Vizzavona.)
Gauguin. — La Fenaison.
de Diane. Un aïeul de Renoir a rêvé cette scène, mais Français ou Flamand il n’a pas ignoré
Venise. L’.Adoration des bergers (x), rattachée à une école de l’Est de la France, d’un effet obscur
et dramatique, d’un étrange coloris, évoque elle aussi Venise, et en même temps certains
Espagnols du seizième siècle finissant.
Les toiles que voici offrent moins de mystère; il convient de les étudier à d’autres
titres. Aucune n’égale en renom le Petour du baptême (2) de Louis Lenain, signé et daté de 1642.
Combien s’étonneront d’apprendre qu’il n’était pas dans une collection publique, tant les
expositions et les images l’ont popularisé. Rien ne reste à en dire après les pages définitives
où Paul Jamot a expliqué l’énigme des trois frères.
Cinq beaux dessins et deux peintures représentent Delacroix. L’une d’elles, saisissant
Portrait de P artiste en costume d’Pïamlet (3), est un symbole transparent de l’âme orgueilleuse et
inquiète du peintre que Jamot plaçait au premier rang des plus grands. Six toiles partagées
entre Reims et le Louvre apporteront à ce dernier, si riche pourtant en œuvres de Corot,
deux notes qui lui manquaient, les Prêtâmes à la fontaine (4), calmes et recueillies, et surtout
cette Promenade du Poussin (5), peinte pendant le premier séjour en Italie, un de ces paysages
dont on peut dire après Barrés qu’ils sont des états d’âme.
(1) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 57. (4) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 21.
(2) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 75, (5) Musée du Louvre. Catalogue Aulanier, n° 17.
(3) Atelier d’Eugène Delacroix. Catalogue Aulanier, n° 28.
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