Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0254
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:L'art vivant
DOI Artikel:Ladoue, Pierre: Les achats et commandes de l'état aux artistes en 1942
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L’ART VIVANT
PEINTURE. — « Les œuvres d’art exécutées
aux frais de la foule doivent servir au développe-
ment intellectuel de la foule. Pour qu’elles répon-
dent à leur destination légitime, il faut qu’elles
suscitent des pensées supérieures aux pensées dont
se compose la vie commune. » Ces lignes de Gustave
Planche (article sur la Peinture murale, dans la Revue
des Deux Mondes du iernovembre 1856) feront sou-
rire, peut-être, certains de nos contemporains pour
qui la peinture décorative n’est autre chose qu’un
jeu de couleurs jetées sur le mur pour la délec-
tation sensuelle de l’œil. Et pourtant, n’est-il pas
toujours opportun de proposer cette observation
à la méditation de ceux de nos peintres à qui sont
commandées aujourd’hui des esquisses de compo-
sitions destinées à décorer des églises
ou des hôtels
de ville, des
salles de ly-
cées ou de
facultés ? Raymond Corbin. — Tête de fillette.
Plaire à l’œil <Musée d’Art Moderne’)
est bien ; ex-
citer la curiosité est permis. Toucher le cœur et
élever l’âme, n’est-ce pas mieux ? A condition
que l’on ne cesse pas d’être peintre, naturel-
lement.
Nos descendants jugeront du souci que
les artistes de ce temps auront témoigné de pareil
idéal et de la mesure dans laquelle ils s’en seront
approchés en contemplant les fresques ou peintures
marouflées dont l’énumération va suivre, et qui
ont été l’objet des commandes de peinture murale
de l’Etat en l’an de guerre 1942.
Commençons par les monuments civils,
qui presque tous sont situés en banlieue ou en
Félix Joffre. •— Tête de Diane.
(Détail du groupe destiné au Pont de l’Auto-route,
à l’Étoile de Maintenon, Route des Parcs.)
province.
Ducos de la Haille exécute une fresque sur
le thème : « Terre de France, Famille, Travail »
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PEINTURE. — « Les œuvres d’art exécutées
aux frais de la foule doivent servir au développe-
ment intellectuel de la foule. Pour qu’elles répon-
dent à leur destination légitime, il faut qu’elles
suscitent des pensées supérieures aux pensées dont
se compose la vie commune. » Ces lignes de Gustave
Planche (article sur la Peinture murale, dans la Revue
des Deux Mondes du iernovembre 1856) feront sou-
rire, peut-être, certains de nos contemporains pour
qui la peinture décorative n’est autre chose qu’un
jeu de couleurs jetées sur le mur pour la délec-
tation sensuelle de l’œil. Et pourtant, n’est-il pas
toujours opportun de proposer cette observation
à la méditation de ceux de nos peintres à qui sont
commandées aujourd’hui des esquisses de compo-
sitions destinées à décorer des églises
ou des hôtels
de ville, des
salles de ly-
cées ou de
facultés ? Raymond Corbin. — Tête de fillette.
Plaire à l’œil <Musée d’Art Moderne’)
est bien ; ex-
citer la curiosité est permis. Toucher le cœur et
élever l’âme, n’est-ce pas mieux ? A condition
que l’on ne cesse pas d’être peintre, naturel-
lement.
Nos descendants jugeront du souci que
les artistes de ce temps auront témoigné de pareil
idéal et de la mesure dans laquelle ils s’en seront
approchés en contemplant les fresques ou peintures
marouflées dont l’énumération va suivre, et qui
ont été l’objet des commandes de peinture murale
de l’Etat en l’an de guerre 1942.
Commençons par les monuments civils,
qui presque tous sont situés en banlieue ou en
Félix Joffre. •— Tête de Diane.
(Détail du groupe destiné au Pont de l’Auto-route,
à l’Étoile de Maintenon, Route des Parcs.)
province.
Ducos de la Haille exécute une fresque sur
le thème : « Terre de France, Famille, Travail »
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