Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0262
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité théatrale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et le Théâtre parisien en 1941-1942
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0262
L’ÉTAT ET L’ACTIVITÉ THÉÂTRALE
(Photo -Studio Harcourt.)
Mon royaume est sur la terre. — Décor de Cassandre (Théâtre Hébertot).
de la saison fut difficile, mais bientôt M. Dullin voyait la jeunesse des écoles lui apporter le
réconfort de son enthousiasme aux matinées classiques consacrées à U Avare. Puis l’audience
du grand public lui fut acquise par la création de Mamouret de M. Jean Sarment. Dans
cette pièce haute en couleurs et pleine de verve, le metteur en scène avait utilisé toutes les
ressources de la machinerie moderne.
M. Dullin se voyait alors attribuer le Théâtre Municipal de la Cité. Après de grands
retards et au milieu de travaux inachevés, il y donnait en janvier 1942 Læ Princesse des
Ursins de Mme Simone Jollivet, bientôt suivie de ha Volupté de P Honneur de Pirandello,
puis des Amants de Galice de Lope de Vega dans une adaptation de M. Jean Camp. Cette
période fut ingrate pour M. Dullin qui n’eut guère que le réconfort de l’adhésion du
public scolaire et de ses fidèles de l’Atelier; la presse elle-même, qui l’avait soutenu dans
ses luttes antérieures, était réticente. A la rentrée de 1942 M. Dullin reprenait Crain-
quebille d’Anatole France, qu’accompagnait sur l’affiche une création ha Matrone d’Hpbèse
de Paul Morand. Mais l’année 1942 ne devait pas se terminer sans lui apporter la
récompense de ses efforts. La reprise de Richard III de Shakespeare dans une mise en
scène adaptée aux dimensions et aux ressources de la scène de la Cité attirait à ce théâtre
un nombreux public sensible à la grandeur de l’œuvre et à la qualité de la présentation.
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(Photo -Studio Harcourt.)
Mon royaume est sur la terre. — Décor de Cassandre (Théâtre Hébertot).
de la saison fut difficile, mais bientôt M. Dullin voyait la jeunesse des écoles lui apporter le
réconfort de son enthousiasme aux matinées classiques consacrées à U Avare. Puis l’audience
du grand public lui fut acquise par la création de Mamouret de M. Jean Sarment. Dans
cette pièce haute en couleurs et pleine de verve, le metteur en scène avait utilisé toutes les
ressources de la machinerie moderne.
M. Dullin se voyait alors attribuer le Théâtre Municipal de la Cité. Après de grands
retards et au milieu de travaux inachevés, il y donnait en janvier 1942 Læ Princesse des
Ursins de Mme Simone Jollivet, bientôt suivie de ha Volupté de P Honneur de Pirandello,
puis des Amants de Galice de Lope de Vega dans une adaptation de M. Jean Camp. Cette
période fut ingrate pour M. Dullin qui n’eut guère que le réconfort de l’adhésion du
public scolaire et de ses fidèles de l’Atelier; la presse elle-même, qui l’avait soutenu dans
ses luttes antérieures, était réticente. A la rentrée de 1942 M. Dullin reprenait Crain-
quebille d’Anatole France, qu’accompagnait sur l’affiche une création ha Matrone d’Hpbèse
de Paul Morand. Mais l’année 1942 ne devait pas se terminer sans lui apporter la
récompense de ses efforts. La reprise de Richard III de Shakespeare dans une mise en
scène adaptée aux dimensions et aux ressources de la scène de la Cité attirait à ce théâtre
un nombreux public sensible à la grandeur de l’œuvre et à la qualité de la présentation.
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