Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
Zitieren dieser Seite
Bitte zitieren Sie diese Seite, indem Sie folgende Adresse (URL)/folgende DOI benutzen:
https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0263
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité théatrale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et le Théâtre parisien en 1941-1942
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0263
LE THÉÂTRE PARISIEN
(Photo Jean-François.)
Richard III. — Décor de J.-A. Bonnaud (Théâtre de la Cité - Charles Dullin).
Au Théâtre Montparnasse, M. Gaston Baty, après des reprises des Caprices de Marianne
et de Madame Bovary donnait en 1941 Ca Mégère Apprivoisée en reconstituant avec un respect
scrupuleux la mise en scène de Gémier; puis il créait Marie Stuart de Mme Marcelle Maurette,
spectacle dont la présentation fut une révélation. Supprimant le décor, M. Baty, par la seule
utilisation de la lumière, sut envelopper ce drame historique d’une atmosphère de poésie
suggestive. En se refusant à circonscrire les scènes dans les limites de décors, il les aéra.
Il évoqua même le plein air.
En hommage à ce maître français de la mise en scène, l’Espagne l’invitait au début
de 1942 à inaugurer le Théâtre National de Madrid par la présentation de trois de ses spectacles :
Phèdre, La Mégère Apprivoisée et Les Caprices de Marianne. Les circonstances n’ayant pas permis
la réalisation de ce projet M. Gaston Baty, faisait une tournée prolongée dans la zone non
occupée pour présenter ces spectacles avec la distribution et les décors qui devaient aller à
Madrid et il permettait pendant ce temps à une jeune troupe, La Compagnie d’Art Dramatique,
de présenter dans son théâtre une adaptation de La Célestine de Fernando da Rojas.
A la rentrée, M. Gaston Baty reprenait La Mégère Apprivoisée avant de présenter
Macbeth.
Le Rideau de Paris, dirigé par MM. Marcel Herrand et Jean Marchât, après une
227
(Photo Jean-François.)
Richard III. — Décor de J.-A. Bonnaud (Théâtre de la Cité - Charles Dullin).
Au Théâtre Montparnasse, M. Gaston Baty, après des reprises des Caprices de Marianne
et de Madame Bovary donnait en 1941 Ca Mégère Apprivoisée en reconstituant avec un respect
scrupuleux la mise en scène de Gémier; puis il créait Marie Stuart de Mme Marcelle Maurette,
spectacle dont la présentation fut une révélation. Supprimant le décor, M. Baty, par la seule
utilisation de la lumière, sut envelopper ce drame historique d’une atmosphère de poésie
suggestive. En se refusant à circonscrire les scènes dans les limites de décors, il les aéra.
Il évoqua même le plein air.
En hommage à ce maître français de la mise en scène, l’Espagne l’invitait au début
de 1942 à inaugurer le Théâtre National de Madrid par la présentation de trois de ses spectacles :
Phèdre, La Mégère Apprivoisée et Les Caprices de Marianne. Les circonstances n’ayant pas permis
la réalisation de ce projet M. Gaston Baty, faisait une tournée prolongée dans la zone non
occupée pour présenter ces spectacles avec la distribution et les décors qui devaient aller à
Madrid et il permettait pendant ce temps à une jeune troupe, La Compagnie d’Art Dramatique,
de présenter dans son théâtre une adaptation de La Célestine de Fernando da Rojas.
A la rentrée, M. Gaston Baty reprenait La Mégère Apprivoisée avant de présenter
Macbeth.
Le Rideau de Paris, dirigé par MM. Marcel Herrand et Jean Marchât, après une
227